J’aurais voulu garder tout au bout de mes doigts
L’effleurement si doux de ta peau de satin
J’aurais voulu garder les soupirs de ta voix
Qui chantaient tous tes vœux trop souvent incertains.
J’aurais voulu garder dans chacune des nuits
Qui font d’un univers mon secret tremblement
La pâleur de ton corps renversé et surpris
Quand je t’habitais, toi, de mon doux serrement
Les mystères d’amour tu les connais aussi
Mais tu les oublies, toi, tu ne les gardes pas
Comme une âme vivante éveillée par l’ennui
Les mystères d’amour c’est mon mystère à moi
J’invoque ton nom qui perpétue le mystère
Et pour n’oublier pas que par delà l’instant
Nos destins sont liés au cœur d’une prière
Par delà les instants, par delà les instants… (25/10/1966)