Au terme de la vie c’est bien un trou béant
Qui s’ouvre devant soi, sans doute le néant,
Mais le souffle recule en un ultime espoir
L’échéance fatale qu’est le désespoir.

Et l’imagination embellit le macabre
Par la flamme sacrée de quelque candélabre…
En un dernier sursaut achevant les palabres,
C’est la vie qui se cabre et se mue en cadavre.

De croyances sont nés les mythes de l’après :
Nous attend quelque part, pourvu d’être bien prêts,
Une autre vie que l’on dit alors éternelle…
Survivrait de mon moi l’image non charnelle.

L’imagination se repaît d’allégories
Qui prennent leur source en nos fantasmagories :
Est si fort en nous le désir d’éternité
Qu’un rêve liturgique le fait vérité.

Mais la mort est bien là qui vainc les certitudes :
Nul n’en revient pour en dire l’exactitude :
Que la foi nous transporte dans un au-delà,
C’est peut-être l’affaire d’une tombola. (11/04/15)