La liberté est un mal qu’on veut ignorer :
Depuis ce fameux jour du quatorze juillet
Où la Révolution allait s’accaparer
D’un pouvoir usurpé d’un pays endeuillé.
La Royauté alors menée à l’échafaud
Fut le signal d’une liesse inconsidérée
Et les coupeurs de tête allaient avec leur faux
Saper le fondement d’une France abhorrée.
Quelques bonnets phrygiens sonnaient ainsi le glas
D’un pouvoir né de Dieu et de l’ordre établi,
Quand le troupeau de veaux d’un seul coup étrangla
L’autorité qui devait tomber dans l’oubli.
Le citoyen dès lors, fort de la république,
Allait pouvoir jouir de son seul libre-arbitre,
L’indiscipline devenue vertu publique
Et tout âne bâté ayant droit au chapitre.
Cette liberté fut tellement galvaudée
Qu’elle phagocyta tous les faibles d’esprit :
Toute hautes vertus furent donc bousculées…
On sait combien depuis chacun en paie le prix. (3/04/15)