De quoi se mêle-t-il notre coq espagnol
A donner des leçons au gouvernement grec ?
Il ne s’est donc pas vu notre pauvre guignol
Lui-même prisonnier de ses propres échecs ?

Le revoilà, dressé sur ses maigres ergots,
Lui enjoignant des réformes "bien plus profondes",
Sonnant le branlebas à tire-larigot
Sur un État qui à grand-peine se refonde.

Le donneur de leçons ferait mieux de revoir
Un peu mieux ses copies embourbées de détresse,
La poutre dans ses yeux empêche de bien voir
La paille altérant ceux d’une bien vieille Grèce.

Le petit fanfaron toujours tonitruant,
N’est rien qu’un pauvre nain dans la Cour des plus Grands :
Plutôt que de passer pour un mauvais truand
La réserve s’impose à tout nouveau migrant.

Voudrait-il remplacer notre brave Merkel
En devenant ainsi l’arbitre de l’Europe ?
Lorsque l’on a la taille d’un petit teckel
On ne peut se risquer à tenter quelque drop. (10/04/15)