Plusieurs expéditions et incursions furent organisées et tentées en Kabylie. Seules les tribus de la plaine furent vaincues et encore ; de nombreuses fois, sous l’impulsion et les encouragements des montagnards, elles se déclaraient bien souvent insoumises.
En 1857, 30 000 hommes de trois divisions commandées par les généraux Renault, Mac-Mahon et Yusuf sous la direction du Gouverneur Randon attaquent le 19 mai le centre des Béni-Raten. Les combats sont âpres, la résistance kabyle s’étiole et les chefs dont Si Hadj Amar puis plus tard, Lalla Fatma N’Soumer, sont arrêtés. Une délégation, de cinquante vieux Béni-Raten, est présentée au Maréchal Randon. Ils avaient accepté de reconnaître l’autorité de la France et de payer « comme contribution de guerre et juste indemnité des désordres qu’ils avaient causés », 150 francs par fusil. La seule exigence des Kabyles avait été de ne pas se voir imposer d’Arabes comme chef : « Nous acceptons d’obéir à des Infidèles mais pas à des Arabes », avaient-ils dit. Randon s’y était engagé.
Le centre d’Azazga, qui intéresse tout particulièrement la colonisation ardéchoise, est créé le 1er octobre 1881, sur le petit plateau d’Il-Matten, (...)