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Houellebecq ne croit pas que "Soumission" serve le FN

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
L’écrivain français Michel Houellebecq qui présentait ce lundi en Allemagne son roman Soumission a affirmé ne pas croire que son oeuvre serve les intérêts du Front national. "D’abord je m’en fous et puis je n’y crois pas, je n’ai jamais vu personne changer ses intentions de vote après voir lu un roman", a déclaré l’auteur.

Houellebecq qui avait interrompu, après l’attentat contre Charlie Hebdo, la promotion de ce livre dans lequel il imagine une France dirigée par le chef d’un parti musulman, participait à une soirée du festival international de littérature de Cologne (ouest) qui lui était consacrée. Au cours de cette manifestation, l’écrivain a été questionné sur son oeuvre et sur son analyse du malaise français qu’il lie à l’impuissance vis-à-vis de l’ascension du FN.


L’élection présidentielle de 2017 "dangereuse"


"On peut le dire de manière très simple : depuis à peu près quarante ans, l’histoire politique de la France est une tentative générale de tous les partis, tous les médias et tout le pouvoir culturel de freiner l’ascension du Front national, et l’échec de cette tentative", a affirmé le romancier.

Le FN "est parti avec deux trucs : lutte contre l’immigration et lutte contre l’insécurité", a poursuivi l’auteur. "Entretemps, il a récupéré à lui tout seul le sentiment antieuropéen parce que les autres partis de gauche et de droite ont liquidé leur opposition interne à l’Europe (...) tout récemment, il a rajouté une protestation anti-islam, une protestation antirigueur, il est un peu tous azimuts (...) ça fait beaucoup de choses pour attirer" les électeurs, a-t-il affirmé.

Enfin, a ajouté l’écrivain, le FN "a récupéré, arme suprême, une nostalgie de l’époque où la France se vivait comme indépendante, non soumise à l’Europe et non soumise aux Etats-Unis, donc l’époque de de Gaulle, en fait". Pour lui, cette situation rend l’élection présidentielle de 2017 "dangereuse, potentiellement" car, en raison de la menace du FN, une France de plus en plus à droite peut continuer à élire un président de gauche. "En 2017, la France sera encore plus à droite qu’elle ne l’était en 2012, si François Hollande est encore réélu, cela peut tourner mal", a-t-il estimé.


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