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Florian Philippot dépose une gerbe à Schengen et agace le Luxembourg

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Le vice-président du FN, en campagne pour les régionales, s’est rendu dans la ville luxembourgeoise où furent signés les accords de libre circulation, afin de saluer symboliquement leur « disparition annoncée ». Le Luxembourg a dénoncé un acte « provocateur et cynique ».

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L’opération symbolique n’a pas plu au Luxembourg. Florian Philippot, député européen et vice-président du Front national, s’est rendu samedi à Schengen, au Luxembourg, pour y déposer une gerbe en mémoire des accords de libre circulation du même nom. Un geste perçu comme une « provocation » par les autorités du Grand-Duché, qui l’ont fortement critiqué.

Le bras droit de Marine Le Pen, candidat aux régionales dans le Grand Est, menait campagne, samedi, dans plusieurs villes de Lorraine. Il a fait cette incursion au Luxembourg, à quelques centaines de mètres de la frontière française, pour y célébrer symboliquement « la disparition annoncée des accords » de Schengen sur la libre circulation des personnes en Europe.

Du fait de la crise migratoire, on assiste actuellement à une « renaissance salutaire des frontières nationales », a-t-il expliqué après avoir déposé cette gerbe devant les stèles en acier qui commémorent la signature des accords de Schengen. Il a ensuite brandi une pancarte proclamant « Schengen ça suffit ! Stopper l’immigration massive ».
« Actes politiques nationalistes et réactionnaires »

Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a condamné un acte « provocateur et cynique ». « Il est impensable que les facilités dont bénéficient des centaines de milliers de voyageurs et frontaliers en Europe soient remises en question par des pensées et actes politiques nationalistes et réactionnaires », a-t-il fustigé.

« L’enterrement de Schengen, pour nous, c’est une renaissance » Florian Philippot

« Mon geste n’était pas provocateur », s’est défendu Florian. Philippot. « C’était un geste symbolique et politique très classique », a-t-il ajouté, trouvant « assez amusant qu’un gouvernement qui prône la libre circulation s’offusque de la venue d’un élu français ». « Pour les partis au pouvoir, pour le système, pour le PS et Les Républicains, l’enterrement de Schengen c’est un deuil, mais pour nous c’est une renaissance », a encore commenté le vice-président du FN.

Les accords ouvrant la voie à la suppression des contrôles aux frontières entre sept pays européens ont été signé en 1985 dans cette ville de Schengen, bourgade luxembourgeoise aux frontières de l’Allemagne et de la France, qui leur a donné son nom. L’espace Schengen a vu le jour dix ans plus tard et compte aujourd’hui 22 membres de l’UE, ainsi que quatre non-membres.

Plusieurs Etats membres de l’UE ont rétabli provisoirement ces derniers jours des contrôles à leurs frontières, pour faire face à l’afflux de migrants. « Cette réintroduction des contrôles ne peut être que ponctuelle et temporaire », a souligné le ministre Jean Asselborn, dont le pays assure la présidence du Conseil de l’UE, où sont représentés les États-membres. « Les accords de Schengen font partie de l’acquis européen et la libre circulation est une des libertés fondamentales inscrites dans les traités », a-t-il ajouté.

Voir en ligne : http://www.lefigaro.fr/politique/20...