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Face au déni de Valls et du FN, la droite devra incarner le réel

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

POLITIQUE - Manuel Valls a réglé hier la note de sa politique mais aussi de ses déclarations de l’après premier tour des élections départementales. Le Premier ministre parlait alors de "score honorable" de son camp. Un déni de réalité, payé cash, qui met la droite face à ses responsabilités.

Les chiffres auraient dû donner le tournis au gouvernement : une gauche éliminée dans un quart des cantons, 220 élus pour la droite dès le premier tour contre 56 pour la gauche, un FN second parti de France, avec 26% des voix, rétrogradant le PS au troisième rang. Or, Manuel Valls paraissait presque soulagé, après le premier tour, à la tribune. Il félicite : "les candidats de la majorité ont réalisé des scores honorables " et ajoute que "l’extrême droite, même si elle est trop haute, n’est pas la première formation de France. Je m’en félicite, car je me suis personnellement engagé". En outre, le chef du gouvernement s’est réjoui du fait qu’un "électeur sur deux est allé voter, c’est plus que prévu".

En réalité, Manuel Valls a joué un jeu dangereux : celui du déni.

Après le 49.3 et la fin du dialogue avec les Parlementaires, Manuel Valls sort le 49.3 contre le peuple.

Dans ce petit monde où la reprise est là et où le chômage baisse, Manuel Valls a fait, hier, lors de son discours "post élections", un dernier pied de nez aux électeurs. En substance, un "je vous ai compris" conclu par un " je ne change rien".

L’élection est souvent un message que le peuple passe à ses dirigeants. Exaspération, colère... Manuel Valls fait fi des sentiments des Français.

Le risque ? Un Front national plus fort et une gauche encore plus faible, lors des élections à venir.

Car, attention : le déni de réalité de Manuel Valls ne doit pas être contagieux.

L’enseignement majeur de cette élection, quoique peuvent en dire les observateurs, reste l’implantation massive du Front national.

Rural, urbain, d’adhésion ou de sanction : la question n’est malheureusement plus là.

Certes, l’extrême droite propulse un programme qui briserait la France, en seulement quelques mois. Certes, l’extrême droite pense comme si la France est seule sur la mappemonde. Certes l’extrême droite refuse la réalité concernant l’euro, l’immigration, la sécurité et tant d’autres sujets. Mais le Front national avance (il passe d’un seul à 62 conseillers) et ne reculera pas à coups d’incantations.

Face à un gouvernement et à un Front national cultivant chacun un déni bien personnel, la droite doit prendre ses responsabilités.

Emploi, impôts, citoyenneté, jeunesse : la droite devra être à la hauteur et faire vite. Les élections régionales, puis les primaires de la droite et du centre approchent. Elles seront un test majeur où les Français jugeront la droite sur son unité et son projet.

Une droite qui a deux ans pour, face au déni, incarner le réel.

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