Et si notre gouvernement d’impuissants agissait, au lieu de tweeter ?
Ils y sont tous allés de leur larmichette électronique, mais n’ont pas oublié d’ajouter que leur bras ne tremblerait pas au moment de frapper les assassins des malheureux gardiens pénitentiaires. Ridicules, pitoyables, incompétents, cyniques, veules, les mots ne manquent pas pour les qualifier. C’est notre président, à tout branleur tout honneur : « Nous serons intraitables » - demain, dans un mois, dans 10 ans, aux calendes grecques ? ; suivi par son premier toutou ministre « Ce matin c’est la République qui a été attaquée » - c’était quoi, les émeutes de l’été dernier, des feux de camps de scouts ? Et le pompon, le garde des sceaux, « tout sera mis en œuvre pour que les auteurs soient interpellés ». Interpellés, non, je vous jure.
Définition du Larousse : Poser un certain nombre de questions à quelqu’un, vérifier son identité, au cours d’un interrogatoire ou d’une opération de police, etc. et synonyme : apostropher, héler, appeler, questionner : ex :Les agents interpellèrent les consommateurs du bar.
Il ne pouvait pas trouver un terme encore plus "mou", acquitator de mes deux. « Hé, Mohamed (il s’appelle Mohamed, le salopard en cavale), au nom de la République Française, je t’interpelle. Mort de peur, le Mohamed. Et derrière ces tweets mécaniques, une insensibilité, une indifférence monstrueuse au malheur des « petites » gens… Bande de salauds !
Bordel ! On a affaire à des assassins de la pire espèce, des types qui ont un palmarès judiciaire long comme le bras, pour qui la vie des autres ne compte pas plus que celle d’un chien, et encore. Et on voudrait que leur vie à eux compte. Qu’ils puissent être défendus par une noria d’avocats grassement payés avec l’argent de leurs crimes ? Qu’ils aient droit à un procès « équitable » - nous sommes dans un état de droit, le droit du criminel est sacré ? Que l’on s’inquiète de leur future réinsertion dans la société une fois leur peine accomplie – tous les êtres humains ont droit à une deuxième chance, et, quand, en plus, ils font partie de communautés victimes de la France coloniale, à une troisième, quatrième, dixième…- ? Et les deux gardiens assassinés, on y pense ? Une marche blanche, et on n’en parle plus. De toute façon ils sont morts, on ne peut plus rien pour eux.
Il y a plus d’un siècle, quand la peine capitale titillait (déjà) les bonnes consciences germanopratines, le facétieux Alphonse Karr faisait remarquer « Si l’on veut abolir la peine de mort, en ce cas, que messieurs les assassins commencent. ”
Oui, les assassins des gardiens méritent qu’on leur applique sans pitié le sort qu’ils leur ont réservé, sans la moindre humanité – ils ont tué froidement ces deux hommes qu’ils pouvaient maitriser autrement, vu la supériorité de leur armement -, juste pour le plaisir. On n’a pas besoin d’un procès pour « faire la lumière », pas besoin d’analyser, d’enquêter, pas besoin de « faire son deuil », de savoir s’ils faisaient pipi au lit quand ils étaient petits, si leur père était alcoolique ou s’ils ont été abusés par un oncle pédophile. Il faut s’en débarrasser comme de cancrelats, c’est tout ce qu’ils méritent.
Il n’est pas de l’honneur de nos sociétés d’avoir aboli la peine de mort. Cette aversion à protéger la société de ses prédateurs n’est que le symbole de notre déchéance, de notre veulerie, de notre faiblesse, pour tout dire de notre désir de disparaître.