On ne le voulait pas, mais on l’a bien subi :
Il n’était jamais là, le voilà qui s’en va,
Toujours bien empêtré dans ses petits fourbis,
Passant tout ébaubi, attendant les vivats.
Il s’est toujours mêlé les pieds dans le tapis :
Chez Merkel, on l’a vu ne sachant où aller,
Elle le rattrapait comme un bon vieux papy,
Égaré, étourdi et tout déboussolé.
On s’est farci l’emplâtre durant cinq années,
Croyant de ses bourdes mieux les faire avaler :
C’est dommage qu’elles n’aient point été scannées,
On les aurait détruites et non renouvelées.
Il avait le désir d’être toujours nouveau,
Il n’a jamais pourtant su qu’il se répétait :
Hagard et balbutiant, il allait comme un veau,
Ne sachant que de lui chacun bien se foutait.
Il allait, plastronnant, cravate de travers,
Toujours plus bedonnant , les paupières en berne,
Et toujours contre tous et toujours à l’envers…
Le voilà à la fin, bienheureux qui hiberne. (12/03/17)