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28 août 1944 : Attentat contre le général GIRAUD.

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
Nous sommes le 28 août 1944 et il est 18 h. 45.

Relégué par De Gaulle en résidence surveillée à Mazagran (près de Mostaganem), le général Giraud se promène en compagnie de sa belle-fille et de son petit-fils dans le jardin de la villa. Une balle, tirée par un tirailleur posté à cinq mètres derrière lui, l’atteint à la nuque. Il a 63 ans. La balle entre sous le maxillaire gauche et ressort sous le médullaire en ne touchant que des parties molles. Seule une dent a sauté. Un petit geste de la tête vers sa belle-fille lui a sauvé la vie.

Le tireur sera découvert moins d’une heure après. C’est un Arabe.

Condamné à mort, De Gaulle refuse sa grâce, demandée par le général Giraud en personne. Il ne parlera pas, avant d’être exécuté sans délai quelques jours plus tard, affirmant seulement « avoir été trompé… ». Par qui ?

L’enquête n’aboutira pas et pourtant il était facile pour les renseignements généraux de retrouver la jeep militaire qui avait conduit sur place le tireur.

Si l’assassinat de l’amiral Darlan avait été mené de main de maître, ce ne sera pas le cas de celui préparé contre le général Giraud.

Il a été décidé par De Gaulle dès le lendemain de la conférence qui s’est tenue à Casablanca du 14 au 24 janvier 1943, dans le quartier d’ANFA, près de l’aéroport et de l’hippodrome.

Le président des États-Unis ne tenait absolument pas à sa présence lors de cette conférence. Le seul représentant de la France devait être le général Giraud, récemment arrivé à Alger et immédiatement installé comme commandant en chef de l’Armée d’Afrique.

Roosevelt n’hésite pas à déclarer à Churchill : « Nous devons nous séparer de De Gaulle, parce qu’il s’est montré déloyal et indigne de la confiance de nos deux gouvernements et parce que ces derniers temps il s’intéresse bien davantage aux intrigues politiques qu’à la poursuite de la guerre. »

Le but « officiel » de cette conférence était de « préparer la stratégie des alliés pour un débarquement sur les côtes françaises ». Churchill tient absolument à ce que De Gaulle soit également présent. Le problème est que, d’une part, ni Roosevelt, ni Giraud, ne souhaitent le rencontrer et que, d’autre part, De Gaulle refuse d’être placé hiérarchiquement sous les ordres du général Giraud.

Contre sa volonté le « général de Londres » est donc présent et les Alliés finissent par obtenir cette fameuse poignée de mains entre les deux généraux qui se détestent et dont la photo fera le tour du monde.

F. D. Roosevelt pose immédiatement ses deux conditions principales :

1 - Il faut que les marchés européens s’ouvrent dès leur libération aux produits américains.

2 - Il faut que l’empire colonial français soit décolonisé dans les 30 années à venir.

Le général Giraud quitte immédiatement la réunion en claquant la porte.

De Gaulle reste et accepte…on connaît la suite. Il a souscrit sans le moindre scrupule à ces conditions qui peuvent lui permettre d’atteindre son but : Acquérir une légitimité qu’il est loin d’avoir et, pour cela, il accepte de « vendre » la France.

(Conférence détaillée dans mon livre « J’accuse De Gaulle » édition 2016.)

Roosevelt ne veut toujours pas de De Gaulle parmi les « Alliés » : « De Gaulle, dit-il, a une mentalité de fasciste. C’est un opportuniste sans scrupule, un ambitieux au dernier degré. Il est décidé à installer une dictature en France. Il n’y a aucun homme en qui j’ai moins confiance. N’a-t-il pas dit à Giraud que la France aurait besoin d’une « révolution sanglante ».

Dès son retour à Washington Roosevelt se confie à sa femme, Eleanor, sur ce qu’il pense de De Gaulle : « Le général est un soldat, patriote certainement, dévoué à son pays, mais en revanche, c’est un politique et un sectaire et il y a chez lui, je crois, tous les attributs d’un dictateur ».

Giraud prend dès lors diverses décisions abrogeant les ordonnances discriminatoires de Vichy et invite De Gaulle à le rejoindre à Alger.

De Gaulle installe son état-major à Alger, villa des Glycines et, le 5 juin 1943, sur Radio Alger, il peut s’écrier : « Alger est désormais la capitale de la France combattante. »

Il a atteint son objectif : éliminer Giraud et devenir l’unique chef de la « France Libre ».

Désormais la voie vers le pouvoir lui est largement ouverte.

Voir en ligne : http://magoturf.over-blog.com/2016/...