« Bloc-notes : comment éviter "la France de demain" »
Les banlieues françaises sont "la France de demain". C’est du moins ce qu’assure le discours officiel. Elles sont données en exemple du vivre ensemble et de l’ouverture au monde. Mais cette présentation est une farce : elles sont tout ce qu’il ne faut surtout pas imiter, tant elles sont dévastées par le ressentiment. Les témoins restés lucides décrivent des cités prêtes à exploser de rage contre la France, dix ans après les émeutes de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). L’expérimentation du multiculturalisme a multiplié conflits et repliements. Le gouvernement, hébété, en est à imposer des mixités sociales que les gens refusent. Des foyers de guerres civiles sont partout disséminés. La fracture identitaire est telle que de nombreux jeunes, embrigadés par le salafisme, se voient comme des soldats du djihad. L’urgence serait de rompre avec cet échec. Mais la bêtise insiste.
Le déni du réel, cautionné par François Hollande quand il assure qu’"il n’y a pas de quartiers perdus de la République", est le meilleur moyen d’ignorer les défis que pose cette contre-société. Or elle ne se reconnaît plus dans la République, sauf pour lui réclamer toujours plus de subventions. Depuis plus de trente ans, les contribuables ont financé près de 100 milliards d’euros, déversés sur les zones "sensibles" au détriment du monde rural oublié. L’habitat y a été nettement amélioré. Cependant, cette manière d’acheter la paix sociale n’a pas su éteindre les sentiments d’exclusion et de revanche qui se répandent dans une population laissée à elle-même. Au nom du "respect de l’autre" et de la "société inclusive", se développe une appartenance exclusive à l’islam politique, qui exacerbe la contestation de l’Occident et de la France postcoloniale.
Le chœur des observateurs anesthésiés jure que tout va bien puisque rien ne bouge : ils font profession de ne rien voir, ni des haines qui montent dans les cités, ni du changement de population qui les rendent majoritairement musulmanes. (La suite ici)
NB : La XVIIe chambre du Tribunal correctionnel de Paris a débouté, jeudi,le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) de l’action en diffamation qu’il avait engagée contre votre serviteur pour des propos tenus sur RTL, en m’accordant la relaxe, au nom de la liberté d’expression.