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26 mars 1962, encore un jour de deuil...

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.


26 mars, triste anniversaire du massacre de la rue d’Isly, à Alger le 26 mars 1962 : plus de 60 civils assassinés (beaucoup d’autres blessés) lors d’une manifestation pacifique (la seule arme des manifestants : des drapeaux français ...), attirée dans un traquenard mortel. Des hommes, des femmes, des enfants abattus, et souvent achevés au sol (y compris un médecin venant les secourir), par des fusils mitrailleurs qui ont tirés pendant plus de 10 minutes.


Cette affreuse "bavure" (délibérée ?) commise par un détachement des forces dites de l’ordre : en fait de jeunes soldats arabo-berbères récemment engagés et venant du "bled". Des soldats absolument pas préparés à faire face à des manifestations de rue, et cependant dotés par leur hiérarchie d’armes de guerre excessivement meurtrières et chargées...ce que certains officiers supérieurs avaient désapprouvé.


Le pouvoir politique responsable de l’ordre public en Algérie (Christian Foucher, haineux au plus haut point à l’égard des Pieds Noirs), a parlé d’un « tir de provocation » (mais qui donc en aurait été responsable ?) sur le détachement ; un tir « venant d’un balcon » mais qui n’a pourtant fait aucune victime…, ce qui n’a pas empêché que les fusils mitrailleurs des tirailleurs se soient acharnés sur la foule qui se trouvait devant eux pendant de très longues minutes. Qui peut croire qu’un soldat puisse riposter sur des civils désarmés et pacifiques lui faisant face alors qu’il vient d’essuyer un coup de feu venant d’une autre direction ?


Voilà pourquoi beaucoup d’historiens parlent d’une machination et d’un crime d’Etat. Ils le font en s’appuyant sur les témoignages, les archives, les déclarations a posteriori de certains responsables civils ou militaires, le contexte politique de l’époque et les conséquences qu’a eues cette tragédie : une "contribution décisive " à l’exode inéluctable de plus d’un million de nos compatriotes Pieds Noirs. Ceux-ci se voyant abandonnés et livrés à la double menace du terrorisme du FLN et de l’hostilité des autorités françaises supposées les protéger (alors que rue d’ISLY ces dernières se comportèrent en assassins et parfois ; ce fut le cas ailleurs aussi, jusque ’à l ’indépendance )

Un exil de plus d’un million de Français d’Algérie, des Pieds Noirs et des Harkis avec leurs familles, pour fuir la terreur et le CERCUEIL, et souvent même sans VALISES, laissant derrière eux leur pays et beaucoup de leurs proches assassinés...

Gilles Bonnier

Secrétaire général du Comité de liaison des associations nationales de Rapatriés ( Clan r )

Voir en ligne : http://clan-r.org/portail/26-mars-1...