A gauche on ne pense pas, simplement on suit,
Mais les plâtres, c’est nous bien sûr qu’on les essuie.
A gauche on suit le train et de n’importe qui,
Et c’est nous qu’on devient alors tout riquiqui.

A gauche on se remplit ainsi toutes les poches
Et c’est de nous qu’on dit qu’on est les vide-poches.
Les gauchos crient toujours "il faut bien qu’on partage",
Mais c’est nous qu’alors on est bien dans le potage.

A gauche on parle bien de toutes les valeurs,
Mais c’est toujours de nous qu’ils font les grands voleurs,
Et quand ils se gargarisent de jolis mots,
C’est nous qu’on subit encore les plus grands maux.

A gauche on montre ce qu’il ne faut jamais faire,
Mais c’est eux qui nagent dans de sales affaires,
Et lorsque ceux-là sont toujours bien protégés,
C’est nous qu’on est sans cesse les plus fustigés.

A gauche c’est toujours en zigzags qu’on conduit,
Évitant le fossé hier comme aujourd’hui,
C’est nous pourtant que l’on accuse de dérive
Et c’est toujours à nous que le malheur arrive. (22/09/16)