Quand on n’a rien à dire, il faut que l’on se taise
Plutôt que de lâcher d’imbéciles foutaises…
Mais il en est qui ne peuvent pas s’empêcher
De débiter ce qu’on pourrait leur reprocher.

Mais tous ces grands bavards ne font que ressasser
Ce qu’ils ont déjà dit et que bien sûr on sait.
Et c’est alors pour que toujours les contenter
On prend un air curieux qui les fait répéter.

Et l’on fera semblant de les avoir compris,
Histoire de ne pas être au piège bien pris,
On se sacrifiera à devoir écouter
Les rengaines qu’ils savent toujours bien conter.

Quand je vois un bavard s’approcher près de moi,
Je file sans laisse paraître quelque émoi :
Je me dis avoir été alors bien sauvé
De tout ce dont j’aurais été bien lessivé.

Mais il me rattrape, me tirant par la manche !
Et me voilà pris sous toute son avalanche.
Je fais semblant d’opiner à tout ce qu’il dit :
Disant au fond de moi que je suis bien maudit. (20/06/2019)