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Tuer des flics, ça ne coûte pas cher !

, par  NEMO , popularité : 8%
NJ-Ile de France

Si Eric Masson, le policier assassiné à Avignon, est mort, ce n’est pas la faute à pas de chance. Il y a des coupables, et ce ne sont pas seulement le tireur et son complice.

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Michel Thooris, secrétaire général du syndicat France Police – Policiers en colère, a signé le 6 mai une lettre ouverte au Président de la République, que les médias « de grand chemin » se sont bien gardés de publier, et pour cause, ce syndicat poil à gratter sentirait le souffre de l’extrême-droite. Que dit-il, dans cette lettre, que je vous joins en fin de tribune ? Qu’il y en a ras le bol des gesticulations compassionnelles vis-à-vis de forces de l’ordre sur lesquelles les mêmes compassionnistes, président en tête, n’hésitent pas à cracher quand ils y trouvent un intérêt ; que la solution, ce n’est pas de reculer, mais au contraire de pourrir la vie des malfaisants (bouclage des quartiers où s’applique le droit des racailles), et de permettre (enfin) aux policiers et gendarmes d’utiliser la violence légale dont ils sont, faut-il le rappeler, les dépositaires exclusifs, plutôt que de promettre des effectifs supplémentaires dont on se demande à quoi ils pourraient bien servir d’autre que de cibles, quand on leur lie les mains dans le dos par une application restrictive, jusqu’à l’absurde, de la « légitime défense ».

Tout le mal qui gangrène notre société trouve sa source, non pas dans la mansuétude infinie de la justice – si elle a sa part de responsabilité, elle n’est qu’au bout de la chaîne sécuritaire, les plus gros dégâts sont causés bien avant-, mais dans l’absence de risque encouru par les malfaisants. Un policier, témoignant anonymement, on comprend pourquoi, le déclarait ces jours sur une radio périphérique, je cite de mémoire : la hantise de notre hiérarchie, c’est l’embrasement des cités. Imaginez ce qui se passerait si des policiers pris à partie par une bande de jeunes utilisaient leurs armes létales et en laissaient quelques-uns sur le carreau ? Ce serait la guerre ! Et nos politiques n’en veulent à aucun prix ! Alors les policiers sont contraints d’abandonner le terrain, la rage au cœur.

Eric Masson, comme d’autres, est mort victime de cette doctrine imbécile, victime de la lâcheté d’élites qui ne gouvernent plus rien, à bord d’un bateau ivre. Eric Masson est mort parce qu’on lui a appris qu’il ne fallait en aucun cas provoquer ces « djeunes », qu’on n’était pas en Amérique, qu’en France, patrie des droits de l’homme, le policier ne sort son arme qu’en tout dernier recours, quand il n’y a plus le moindre doute que le type en face va lui tirer dessus. Paralysé par la peur de la « bavure », il attend le plus souvent au-delà du raisonnable, et se fait tirer comme un pigeon. Sans compter que pour qu’il bénéficie de la « légitime défense », il faut que sa riposte soit « proportionnée », autant dire que pour faire feu sur un individu, il doit attendre que l’autre ait tiré le premier... et ne l’ait pas mis hors de combat. Vous avez dit Ubuesque ? Comme disait Tuco dans « le Bon, la Brute et le Truand », « quand on tire, on raconte pas sa vie ».

Eh bien moi, je vous le dis, et pourtant je ne suis ni expert médiatique, ni flic moi-même : si, au lieu de se coucher devant la racaille, et cela vaut pour toutes les racailles, black blocs, tireurs de mortiers d’artifice, lanceurs de cocktail Molotov, casseurs de vitrines, incendiaires de voitures, et j’en passe, c’est la racaille que l’on couchait pour le compte, les territoires perdus de la République seraient vite fait retrouvés, et on ne manquerait plus de places dans les prisons.

Annexe :
6 MAI 2021
SYNDICAT FRANCE POLICE – POLICIERS EN COLÈRE
Monsieur Le Président de la République,
A douze jours d’intervalle, une collègue a été égorgée par un terroriste islamiste à Rambouillet tandis qu’hier, un second fonctionnaire a été abattu par balle à Avignon par un membre d’un gang de narcotrafiquants.

Le temps des belles cérémonies d’hommage est révolu. Vous devez passer des bougies à l’action politique. Ce n’est pas avec des larmes qu’on mène une guerre.
Vous dites vous battre pour le droit à la vie paisible mais ce combat ne se gagne pas avec des mots.
Les policiers et les gendarmes ne peuvent pas se défendre en raison d’un texte sur la légitime défense trop flou, laissant le champ libre à toutes les interprétations jurisprudentielles.

Le police bashing permanent orchestré par les médias et les people entrave considérablement notre action.
En bout de chaîne, la faillite de l’appareil judiciaire annihile notre travail d’investigation.

Les Français ne croient plus en leur justice. La manifestation pour réclamer justice pour Sarah Halimi en est la preuve éclatante.
La population n’a plus confiance dans nos services et s’arme pour se défendre elle-même face aux criminels, les évènements de Stalingrad ne sont qu’un exemple parmi tant d’autres.

Si vous ne voulez pas terminer votre mandat avec le pire bilan en matière de sécurité de l’histoire moderne, notre syndicat de police vous invite à recourir aux dispositions prévues par la loi n° 55-385 du 3 avril 1955.
Dans le cadre de l’état d’urgence, il faut procéder au bouclage des 600 territoires perdus de la République, y compris avec le renfort de l’Armée, en contrôlant et en limitant les entrées et sorties de ces zones par des checkpoints sur le modèle israélien de séparation mis en place avec les territoires palestiniens.

Parallèlement, en recourant au 49-3, il faut adopter en urgence une réforme de la légitime défense pour les policiers et les gendarmes leur permettant d’ouvrir le feu dès lors qu’un fuyard n’obtempère pas ou qu’ils sont l’objet de tirs de mortiers et d’artifices ou de jets de cocktails Molotov.
Notre syndicat de police vous recommande de vous inspirer du modèle brésilien et Philippin en matière de lutte contre le narco-terrorisme.

Les présidents Bolsonaro et Duterte obtiennent d’excellents résultats en ayant donné carte blanche à la police pour reprendre le contrôle des zones de non droit.
L’heure n’est plus au en même temps. Il ne peut y avoir de compromis avec les terroristes et les dealers. Les hésitations, les frilosités politiques et autres tergiversations profitent aux narco-terroristes.
Certain de votre détermination à ne pas abandonner définitivement notre Nation aux mains des trafiquants, recevez, Monsieur Le Chef de l’Etat, l’expression de mon plus profond respect Républicain.
Michel Thooris, secrétaire général du syndicat France Police – Policiers en colère.