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Quoi ??? France 3 aurait dérapé ? Dingue, non ?

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
Je le trouve très bien ce clip de 45 secondes, drôle, bien fait, sympa, original. Il a été réalisé par France 3 pour annoncer auprès de ses téléspectateurs la couverture des Jeux Olympiques de Rio.

Mais d’autres ne l’aiment pas du tout, du tout, mais alors vraiment pas, ils ont même fait une pétition, je vous laisse la lire ( merci de ne pas exploser de rire ) :


" A quelques semaines des Jeux Olympiques de Rio, France 3 par sa Direction artistique a fait découvrir sur ses réseaux sociaux le clip qui assurera la promotion de l’événement cet été. Tournée dans un décor prestigieux, cette vidéo présente différents sports, essentiellement individuels, auxquels la délégation française participera dès le 5 août prochain.
En tant que personnalités engagées ou non dans le mouvement sportif, nous nous réjouissons que la télévision publique fasse un clip de promotion du plus grand événement sportif au monde. Cependant, ce clip nous choque en raison des représentations passéistes qu’il véhicule et qui sont bien éloignées de la réalité française.
Dans une ambiance rétro du début du XXe siècle, un groom, limite obséquieux, se met en quatre pour accueillir des clients aisés d’un hôtel de luxe et des sportifs que l’on imagine en pleine préparation pour leurs futures compétitions. La conclusion du clip avec un slogan empreint d’autosatisfaction "Les athlètes olympiques sont chez eux sur France 3" nous laisse cependant le sentiment que la "Maison France 3" n’est pas ouverte à toutes et à tous selon les mêmes conditions.
En effet si 18 sportifs sont représentés dans ce clip, on peut légitimement regretter une absence totale de diversité et un déséquilibre entre femmes et hommes. Les autres personnages du clip ne sont pas épargnés par cette absence de diversité puisque tous les clients de l’hôtel sont blancs. D’aucuns pourraient considérer que nous exagérons et pourraient nous reprocher d’être des esprits chagrins au moment où la fête devrait rassembler toute la France. Mais si on l’analyse bien, en plus de rendre invisibles les femmes et les personnes non blanches, ce clip reproduit tous les poncifs et stéréotypes qui leur sont associés.
On peut d’ailleurs les résumer simplement :
  • Sportive tu es, tu feras de l’équitation, de la natation synchronisée, de l’escrime ou de la marche car ils n’entament pas ta féminité.
  • Sportive tu es, ton visage on ne verra pas mais tes jambes on verra en gros plan.
  • Sportive tu es, tu resteras minoritaire, car le sport est d’abord fait pour les hommes.
  • Noir tu es, tu feras de la course, du sprint en l’occurrence, car tu es fait pour courir.
  • Français d’origine maghrébine tu es, point de sport de haut niveau tu feras, mais groom tu seras, car tel est ton destin social.
Pour rappel, la délégation française qui se rendra à Rio sera quasi-paritaire (44% contre 33% dans le clip) et nous ne ferons pas l’affront de rappeler toutes les médailles remportées par des sportifs français d’origines diverses qui feront, cet été encore, vibrer les cœurs des supporters et des téléspectateurs.
Au final, cette vidéo, comme de trop nombreux supports de communication, vient renforcer une vision de racisme et de sexisme ordinaires encore trop présente dans le monde du sport et son traitement médiatique. En donnant une image déformée de la réalité du sport de haut niveau et de la France d’aujourd’hui, elle participe ainsi à l’assignation identitaire et à la reproduction de stéréotypes déplorables qui in fine font le lit des inégalités sociales et des discriminations que nous jugeons inacceptables et particulièrement inadmissibles dès lors qu’il s’agit d’une campagne médiatique portée par le service public audiovisuel.
Considérant ces faits, nous sommes un certain nombre à avoir voulu faire part de nos remarques sur le compte Facebook de la Direction artistique de France 3, comme pour dénoncer un peu plus cette représentation d’une société française fondée principalement sur le modèle blanc, masculin et riche. Nous regrettons très fortement que la majorité de ces commentaires aient été effacés, sans même apporter du respect à tous ceux qui ont souhaité exprimer leur avis et à d’anciens sportifs internationaux qui ont vécu dans des équipes de France multicolores, bien loin de cette image donnée dans cette vidéo. Nous déplorons que la Direction artistique de France 3 refuse le dialogue avec une arme aussi contestable que la censure. Les décisionnaires de cette entité ont certes le droit de censurer et de bloquer qui ils souhaitent sur leur compte. Mais cette attitude en dit long sur le rejet de toute critique ou débat.
Il en va de la responsabilité individuelle et collective de réduire les inégalités entre les citoyens d’une même société. Et cela est d’autant plus vrai pour une chaîne du service public qui a une mission éducative, d’exemplarité et pas seulement de divertissement.
Aussi nous espérons que le groupe France Télévisions saura moderniser l’image de France 3 et la rendre conforme à la prise en compte de la réalité tant sur la forme que sur le fond.
A l’heure où chacun prône la liberté d’expression, au moment où la France va jouer sa demi-finale de l’Euro dans le même pays qui a consacré la France "Black-Blanc-Beur" en 1998, nous souhaitons fermement que France Télévisions :
  • Arrête la diffusion de ce clip
  • Réponde publiquement de ce dérapage
  • Engage un travail d’éducation et de sensibilisation du grand public aux préjugés et représentations sexistes et racistes en y accordant des moyens à la hauteur de ce que nous sommes en droit d’attendre du service public.
Nous resterons mobilisés et dénoncerons sans faillir les manquements aux principes d’égalité entre citoyens.
Premiers signataires :
Albert Alcindor, ancien athlète
Association Les Dégommeuses (lutte contre les discriminations dans le sport et par le sport)
Christine Arron, recordwoman d’Europe du 100m
Frédérique Bangué, ancienne athlète
Jane Birmant, journaliste
Michaël Bouvard, vice-président de SOS Homophobie
Régis Bourguignon, triathlète
Aurélie Bresson, Fondatrice et directrice de "Les Sportives Magazine"
Fabienne Broucaret, Journaliste et auteure
Stéphane Caristan, Champion d’Europe du 110m haies et ex-recordman d’Europe
Fabienne Chaumaz
Cécile Chartrain, présidente et co-fondatrice des Dégommeuses
Audrey Chenu
Patrick Chevallier, président de Juvacom médias
Aya Cissoko, triple championne du monde de boxe
Alice Coffin, journaliste
Assa Diabira
Sandrine Diagana
Boro Doucouré, manager sportif
Adil El Ouadehe, cadre fédéral dans le sport et militant antiraciste
Christelle Foucault, ex-présidente de la Fédération Sportive Gaie Lesbienne
Stéphanie Garriba-Nestoret, ancienne handballeuse
Morgane Garnier
Lionel Gautier, directeur de la Fondation Lilian Thuram Education contre le racisme
Alexandre Geus, ancien athlète et musicien
Jérôme Girard, Adjoint au Département des Grands Evénements, Mairie de Paris
Julie Gomis
Jérôme Hubert-Réjon, Conseiller en communication
Jan-Claude Jenaste, entraîneur d’athlétisme
Djedjiga Kachenoura, présidente fondatrice de FédéRêves
Audrey Keysers, co-auteure du livre "Football féminin. La femme est l’avenir du foot"
Cécile Lambert
Véronique Loewen, spécialiste en communication, expatriée au Canada
Sylvie Lorsolo, ex-athlète, Docteur en sciences de la terre, expatriée aux Etats-Unis
Bénédicte Mathieu, journaliste et auteure
Eric Marvel, ancien athlète et artiste
Chantal Nallet, ancienne gymnaste
Veronica Noseda, militante féministe
Benjamin Odry, ancien athlète, chercheur biomédical, expatrié aux Etats-Unis
Guy Ontanon, Entraîneur national d’athlétisme
Marie-José Pérec, triple championne olympique d’athlétisme
Fabrice Pierre, ancien athlète, réalisateur
Clément Rémond
Alain René-Corail, ancien athlète
Magaly Richard Serrano
Annette Simon, ancienne athlète
Lilian Thuram, président de la Fondation Lilian Thuram Education contre le racisme
Haifa Tlili
Bano Traoré, athlète
Jean Vuillermoz, ancien adjoint aux sports à la Ville de Paris
Sandrine Zalcman, avocate "

Ne me dites pas, après avoir lu cette bouillie devenue habituelle, que vous n’avez pas ri parce que moi si, je préfère rire de ce genre de conneries. Le grotesque, le convenu, l’anti-racisme à deux balles, ce genre de discours toujours portés par les mêmes, peuvent, à force et vu à quoi cela a amené la société française, devenir aussi ridicules que rigolos.

Il me semblait pourtant avoir lu et entendu que l’on pouvait rire de tout et que l’humour ne saurait s’effacer devant des revendications ethniques, religieuses ou je ne sais quoi d’autre...

Tiens, tout cela me fait penser à l’équipe de foot d’Islande. On a vanté publiquement tous ses mérites et expliqué les raisons de son succès médiatique ( joie, cohésion, envie de gagner, pas des joueurs pourris par l’argent, etc...), curieusement, l’une des raisons de l’engouement qu’elle a suscité n’a pas été, par nos médias et autres commentateurs, clairement explicité et pourtant...c’était tellement évident... non ?

Allez, bonne soirée, même en Socialie !

Folie passagère 3233.

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D’accord, pas d’accord : atoilhonneur chez yahoo.fr

Voir en ligne : http://corto74.blogspot.com/2016/07...