[(Règle : si vous êtes avide de lire les tests comparatifs et les revues de consommateurs avant d’acheter un ordinateur, une voiture, ou un appareil ménager, mais que vous ne voulez pas faire l’effort de comparer les hommes politiques pour qui vous allez voter, vous rendriez service à la démocratie en restant chez vous le jour de l’élection en ne votant pas du tout.)]

Contrairement à ce que l’on serine dans les médias, la démocratie ne consiste pas à « voter (même n’importe comment) pourvu qu’on vote ».

Voter est un acte responsable, quelque chose que chacun devrait faire avec attention et en étant bien informé.

Vous le savez, ce ne sont pas les médias, positionnés tous à gauche, qui peuvent vous permettre de juger les candidats : ils diront toujours du mal de ceux de droite, diaboliseront ceux d’extrême droite, idéaliseront l’extrême gauche, et mentiront sur la gauche modérée.

Les citoyens non informés, et qui ne veulent pas faire d’effort, ne votent finalement pas pour, mais contre un candidat.

Ils votent contre celui que les médias leur ont appris à détester. Souvenez-vous de Sarkozy et du diner au Fouquet’s, Ce n’était pas pire que Hollande et ses diners chez Laurent. Sauf que les médias ont tartiné le premier jusqu’au dégoût et caché les seconds. Y a t-il quelque chose de démocratique à ça ? Certes, vous aurez raison de rappeler que si Nicolas Sarkozy avait été un président brillant qui avait rendu le sourire et la joie aux Français, ils lui auraient pardonné et le restaurant des Champs Elysées et le bling bling.

Le citoyen peu informé apprend vite qui il faut détester, car les journalistes savent très bien le lui expliquer, et il vote non pour élire un bon candidat, mais pour faire perdre le « méchant ».

Il ne faut pas être surpris que cette majorité de votants non informée à qui les médias disent pour qui il ne faut surtout pas voter, élisent un président, donc un gouvernement, de médiocres, qui prend des décisions stupides.

Quand George Orwell écrivait « un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traitres n’est pas victime, il est complice », il se trompait de cible, car il n’anticipait pas que la presse, qui faisait alors de sa neutralité sa valeur cardinale, deviendrait une machine à propagande néo-stalinienne.

La surprise est que les journalistes étant eux, informés, leur soutien à un président en dessous de tout les accuse de cette complicité que dénonçait Orwell.

Parmi les électeurs non informés, certains ont des préjugés très primitifs qui ne servent pas non plus la démocratie :

• Vous avez ceux qui pensent que « rien ne peut jamais changer, le système est foncièrement mauvais, nous n’avons aucun pouvoir, et tous les politiciens se valent. »

• A l’autre extrême se trouvent les idéalistes bisounours qui s’imaginent qu’un petit bout de papier dans l’urne les sépare de leur utopie idéaliste.

• Vous avez aussi les cyniques qui pensent que les promesses des candidats n’engagent que ceux qui les entendent.

• Et enfin ceux se moquent pas mal de ce qu’ils entendent, car ils n’attendent qu’une chose : de quel montant seront les avantages sociaux, le chômage et la retraite.

Vous croyez que ça a beaucoup de rapport avec la démocratie ?

Cependant, les Français n’ont pas d’autre choix que d’élire un gouvernement de bandits : tous ont pour programme de voler dans la poche des uns pour donner aux autres.

Tout ce que le gouvernement vous donne, il l’a pris à quelqu’un d’autre.

Mais si vous n’en prenez pas conscience, alors votre vote est irresponsable, et vous serez bien déçu quand celui qui vous a tant promis sera à cours de l’argent des autres pour vous le payer.

C’est vrai, ce n’est pas facile d’être bien informé. D’autant que les médias font de leur mieux pour vous désinformer, et ils ne font plus que ça.

Il faut investir du temps et de la réflexion, pour se maintenir au courant.