Depuis quelques années s’organise à Nice une sympathique manifestation baptisée « Au soleil des deux rives » à laquelle je suis aimablement invité à participer par le CDHA (Centre de Documentation sur l’Histoire de l’Algérie).

L’an dernier (2013) je présentais deux récents livres « 50 ans…c’était hier l’Algérie française » et « J’accuse De Gaulle ».

Dès l’ouverture M. Benveniste, chargé de mission auprès de Christian Estrosi, député-maire de Nice, se présente et me demande de bien vouloir retirer mon livre « J’accuse De Gaulle » avant la visite de Christian Estrosi.

Je refuse, bien évidemment, et comme il insiste je me retire avec mes deux livres et je me rends au stand réservé au Cercle Algérianiste qui m’accueil avec la plus grande sympathie.

Vers 16 h 30, M. Benveniste se représente devant moi afin de m’exprimer ses excuses :

« Je n’aurais pas dû vous demander de retirer votre livre…acceptez-vous mes excuses ? »

Je les accepte.

Cette année 2014 cette même manifestation a lieu à Nice le 1er juin.

Je reçois ce jour une invitation à y participer mais à la condition expresse de ne pas présenter mon ouvrage sur De Gaulle, sur ordre de la mairie (pièce jointe).

Je savais que Christian Estrosi idolâtrait De Gaulle, au point même, comme on a pu le constater, de lui élever une statue, mais j’ignorais qu’il irait jusqu’à appliquer une censure sur ma liberté d’expression contre un ouvrage qu’il considère, avec justes raisons, comme un réquisitoire contre De Gaulle.

Qu’il me permette de lui communiquer cette réplique de De Gaulle adressée à Georges Pompidou, et confirmée par Edouard Balladur :

« Mais, Pompidou, figurez-vous que j’ai passé ma vie à tirer contre desFrançais ! »

(Source : « Vingt ans et plus » par Daniel Rondeau – extrait du 31 janvier 1994)

Ce qui est l’exacte vérité !