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Not In My Name, Pas en mon nom…

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

La campagne « not in my name », partie de Grande Bretagne, ferait parait-il, des émules en France.
Suite à la décapitation en Algérie d’un randonneur européen, après celle de journalistes américains en Iraq, des musulmans se disent choqués par la barbarie de l’Etat islamique, et ils manifestent publiquement leur désolidarisation. « Ce n’est pas l’islam ! » disent-ils…

On ne peut qu’apprécier que – fait extrêmement rare – des musulmans s’opposent publiquement à des traitements inhumains infligés par d’autres musulmans à des « infidèles » (juifs, chrétiens, ou même musulmans considérés comme trop tièdes par de « purs croyants »…). Toutefois, il semble utile d’analyser quelques paramètres liés à cette nouvelle posture de musulmans vivant en Europe.

Premièrement, il n’est pas habituel en islam que des individus expriment leurs états d’âme personnels de cette manière. L’islam se présente comme un collectif, et la oumma est fondée sur un ensemble de lois et de comportements séculaires qui fait bloc. Cet inconscient commun pèse lourdement sur les consciences individuelles qui passent ainsi au second plan.

Les injonctions agressives de la tradition coranique ne peuvent pas disparaître le temps d’une ou deux manifs

Le poids des attitudes politico-religieuses liées à la tradition coranique et à ses injonctions agressives ne peut certainement pas disparaître le temps d’une ou deux manifs, si orchestrées soient-elles. Certains observateurs estiment que ces déclarations de désolidarisation de musulmans en Europe seraient de la taqqia, une ruse pour accréditer le refrain de la religion d’amour et de tolérance… (malheureusement démenti par les citations impératives du Livre ainsi que par les innombrables horreurs historiques).

Je pense cependant que l’on peut croire à la sincérité d’un nombre réel de musulmans qui réagissent – un peu tard il est vrai – mais qui cherchent à lancer leur cri de protestation face à une image aussi repoussante de leur religion.

Mais que représentent quelques milliers de musulmans européanisés tentés par les modes d’expression occidentaux centrés autour du respect de la personne, logique inconnue de l’islam ? Qu’est-ce que peut changer ce mouvement minuscule face au milliard six cent millions d’adeptes majoritairement présents dans des parties du monde où l’on continue de pourchasser allègrement les chrétiens tout en démonisant les juifs ? Des foyers belliqueux en effervescence s’organisent au proche Orient, en Asie, en Afrique au nom de l’islam historique et de sa prétention hégémonique sur le monde.

Je peux même admettre que comme individus certaines personnes de confession musulmane soient meilleures que bien des chrétiens oublieux de leur évangile. J’en connais et je les respecte.

Mais au plan global, la problématique ne change pas pour autant. Et ce ne sont pas quelques touchantes manifestations médiatisées à Londres ou à Paris qui vont inverser la structuration altérophobe de cette religion

Le mouvement « not in my name » ne sert pour l’instant qu’à cautionner ceux (politiciens, journalistes, imams et autres) qui aux journaux télévisés nous répètent inlassablement que ce qui survient avec le terrorisme, « ce n’est pas l’islam ».

Ces horreurs ne sont pas sans lien avec l’islam tout court

Là encore, je peux admettre – avec réserves – que pour certains musulmans, ce n’est pas « leur islam », mais la connaissance des textes du coran et des hadiths, corroborée par les faits historiques, incline à penser (comme le Père Boulad et tant d’autres) que toutes ces horreurs ne sont pas sans lien avec l’islam tout court. Il s’agit donc de l’islam de quelques-uns contre l’islam massif de tous les autres. Les exemples apportés par l’histoire nous démontrent que ces aspirations réformistes ne peuvent pas tenir face au rouleau compresseur de traditions aux fondements intangibles.

On ne réforme pas le coran, c’est la parole d’Allah. On ne change pas les mentalités soumises au diktat de la radicalité fondatrice. Un simple exemple : au 20ème siècle, le théologien coranique Mohamed Taha, soudanais qui voulait désacraliser les sourates belliqueuses pour ne garder que les sourates conviviales (pourtant abrogées) a été violemment éliminé malgré l’érudition bienveillante de son propos.

La tendance actuelle de l’opération « not in my name » est de faire croire à une opinion publique européenne déchristianisée et « droits-de-l’hommisée », que le dieu de l’islam est au fond identique au Dieu de la Bible des juifs et des chrétiens, c’est le même message de paix !…

Si l’on peut saluer les démarches personnelles de musulmans qui prennent des distances avec l’horreur et qui osent dire leur prise de conscience (puisqu’ils vivent en démocratie et non sous la sharia) on ne peut cautionner la récupération mystificatrice que certains manipulateurs médiatiques ont déjà enclenchée.

C’est là le véritable « amalgame » que je refuse. Ma foi au Dieu biblique me rend athée du dieu de l’islam.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez pour Dreuz.info.

Voir en ligne : http://www.dreuz.info/2014/09/pas-e...