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ND des Landes : c’est la France qui se crashe !

, par  NEMO , popularité : 7%
NJ-Ile de France
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Soyons clair. Je me fiche de l’aéroport de Nantes comme de mon premier (et dernier) train électrique, que mon père m’interdisait d’utiliser de peur que je m’électrocute – beau prétexte pour, lui, s’amuser avec. Que Notre Dame des Landes ait été un projet pertinent ou inutile et pharaonique, je n’en sais rien du tout, et là n’est pas la question, contrairement à ce que l’on veut vous faire croire pour faire passer la pilule. Mais ce que je sais, c’est que la décision du premier ministre (poussé au cul par le président « en même temps ») est une catastrophe nationale – une de plus, me direz-vous- dont nous n’avons pas encore commencé à payer les conséquences.

Je viens de voir « Les Heures Sombres », film qui raconte les premières semaines, décisives, du gouvernement Churchill, alors que l’armée allemande est en train d’écraser les forces alliées et d’encercler ce qu’il en reste à Dunkerque. Halifax, Chamberlain, et les conservateurs anglais, étaient pour un « accommodement raisonnable » avant la lettre avec les nazis. Churchill, pour la guerre à outrance, jusqu’à la victoire ou la mort. Et d’asséner à ses adversaires : quand comprendrez-vous ? N’avez-vous pas eu assez d’exemples dans l’Histoire ? Que vous faut-il de plus ? Jamais, avec Hitler, vous n’aurez la paix. Jamais, jusqu’à votre complète soumission. C’est cela que vous voulez, le drapeau nazi flottant sur Buckingham Palace ? Les nations qui se couchent ne se relèvent jamais. Celles qui se battent finissent toujours par renaître.

Hé bien, en abandonnant le projet Notre Dame des Landes, le gouvernement Philippe, le président Macron n’ont pas pris la "seule" décision raisonnable - comme on s’empresse, à coups de talk-shows unilatéraux et de sondages bidon de le marteler aux Français-, ils se sont couchés devant une poignée de rejetons de bourgeois plus ou moins peints en vert-révolutionnaire, dont l’objectif n’a rien d’écologique, mais beaucoup sinon tout d’un passe temps jouissif mêlé du bonheur incommensurable de ridiculiser l’autorité de leurs géniteurs.
Il y avait pourtant un moyen d’annuler le projet – lequel, aujourd’hui, n’aurait parait-il plus de justification écologique et économique-, sans se coucher lamentablement : d’abord faire évacuer la ZAD, et ensuite seulement annoncer une décision qui aurait été claire et sans bavure ! Macron, qui y avait pensé, ne l’a pas fait pour une seule et mauvaise raison : les responsables du maintien de l’ordre n’ont pas pu lui garantir qu’il n’y aurait pas de casse. Et cela, le président « en marche » ne pouvait pas l’assumer, pas plus que Hollande ou Sarkozy en leur temps. A se demander si ça valait le coup de changer de président.

Je ne m’étendrai pas sur l’effet qu’une telle reculade doit produire sur nos chers concitoyens des cités perdues : s’ils n’avaient pas, depuis longtemps déjà, pris la mesure de ce que l’État Français, tous partis confondus, recelait, avec l’approbation des Français eux-mêmes, de lâcheté, de veulerie et de renoncement, Notre Dame des Landes leur en donnerait une image grandiose. En France, vous ne pouvez pas dépasser la vitesse autorisée sur route (même si la limitation est absurde) d’un kilomètre sans recevoir, par la Poste, PV et leçon de citoyenneté (les flics n’arrêtent plus les contrevenants, c’est trop risqué), mais vous pouvez vous approprier le bien d’autrui, brûler des voitures, casser des vitrines, agresser les forces de l’ordre, vendre de la drogue, empêcher un aéroport ou un barrage de se construire, et j’en passe, sans autre risque que de vous faire gronder par votre maman, si elle l’apprend.

Dans cette pantomime pitoyable, finalement, en dehors du contribuable, qui n’en est plus à cela près, il y aura deux « victimes » : les habitants des communes environnant l’aéroport actuel, qui, ayant spéculé sur sa fermeture et la fin des nuisances sonores, vont voir le prix de leurs habitations s’effondrer après qu’il ait bien grimpé à l’occasion de la consultation populaire, et les zadistes eux-mêmes, qui espéraient jouer sans grand risque à la guerre face à des CRS paralysés par la trouille de leur faire le moindre bobo, et qui vont devoir se trouver une autre zone à délire. Dur, dur.