Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

Mais quelle est donc cette « crise de l’Eglise catholique » ?

, popularité : 3%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

ténèbres-1

Michel Garroté, réd en chef –- Mgr Athanasius Schneider est évêque auxiliaire de l’archidiocèse catholique d’Astana, au Kazakhstan (pays musulman), depuis 2011. Athanasius Schneider est issu d’une famille de quatre enfants d’Allemands de la Mer Noire. Ses parents, Josef et Maria, née Traubmann, sont, après la Seconde Guerre mondiale, déportés dans l’Oural. Puis ils sont envoyés en Kirghizie, où naît leur fils Athanasius, aux confins de l’Asie centrale. Mgr Athanasius Schneider a récemment accordé au Catholic Herald une interview sur la crise de l’Eglise catholique. Le regard que cet évêque d’Asie centrale porte sur l’Eglise d’Occident est pour le moins sévère. Ci-dessous, quelques extraits adaptés (voir liens vers sources en bas de page).

The Catholic Herald : Quelle est la crise que vous mentionnez ?

Mgr Schneider : La vraie crise de l’Église est l’anthropocentrisme et l’oubli du christocentrisme. L’Eucharistie est au cœur de l’Église. Quand le cœur est faible, le corps entier est faible. Alors quand la pratique entourant l’Eucharistie est faible de même le cœur et la vie de l’Église sont faibles. Et quand les gens n’ont plus de vision surnaturelle de Dieu dans l’Eucharistie, alors ils commenceront à rendre un culte à l’homme et la doctrine changera aussi selon les désirs des hommes.

Cette crise est quand nous nous plaçons, incluant les prêtres, au centre et quand Dieu est remisé dans un coin et cela se produit même matériellement. Le Saint-Sacrement est parfois dans une armoire éloignée du centre et la chaise du prêtre est au centre. Nous sommes déjà dans cette situation depuis plus de 40 ou 50 ans et il y a un réel danger que Dieu et ses Commandements et lois seront remisés sur le côté et les désirs naturels des hommes seront mis au centre. Il y a un lien causal entre la crise eucharistique et la crise doctrinale.

Notre premier devoir comme êtres humains est d’adorer Dieu, pas nous, mais Lui. Malheureusement, la pratique liturgique des 40 dernières années a été très anthropocentrique. Premièrement, participer à la liturgie n’est pas de faire des choses, mais bien de prier et de rendre un culte ; d’aimer Dieu avec toute son âme. Ceci est la vraie participation, être uni à Dieu dans votre âme. La participation extérieure n’est pas essentielle.

La crise est vraiment ceci : nous n’avons pas placé le Christ ou Dieu au centre. Et le Christ est Dieu incarné. Notre problème aujourd’hui est que nous avons mis de côté l’incarnation. Nous l’avons éclipsée. Si dans mon esprit, Dieu reste seulement comme une idée, alors c’est gnostique.

Nous vivons dans une société non-chrétienne, dans un nouveau paganisme. Aujourd’hui, la tentation pour le clergé est de s’adapter au nouveau monde, au nouveau paganisme, d’être des collaborateurs. Nous sommes dans une situation similaire aux premiers siècles de l’Église, alors que la majorité de la société était païenne et que le christianisme était discriminé.

The Catholic Herald : Combien de temps avant que l’Église ne soit renouvelée ?

Mgr Schneider : On ne peut que présumer. Mais si vous regardez l’histoire de l’Église, la crise la plus profonde était celle du IVe siècle ; c’était l’arianisme. Ce fut une terrible crise ; tout l’épiscopat, ou presque, collabora avec l’hérésie. Seulement quelques évêques restèrent fidèles ; vous pouvez les compter sur les doigts d’une main. Cette crise dura environ 60 ans.

Ensuite la terrible crise du Xe siècle, quand la papauté était occupée par des familles romaines très mauvaises et immorales. Ils occupèrent la chaire papale avec leurs fils corrompus et ce fut une terrible crise. La prochaine période de dommages fut l’exil d’Avignon, très dommageable pour l’Église, causant le Grand schisme d’Occident. Toutes ces crises durèrent 70-80 ans et furent très mauvaises pour l’Église.

Maintenant, nous sommes, je dirais, dans la quatrième grande crise, dans une terrible confusion sur la doctrine et la liturgie. Nous sommes dans cette crise depuis 50 ans. Peut-être Dieu nous sera-t-il miséricordieux dans 20 ou 30 ans ? Néanmoins, nous avons toute la beauté des vérités divines, de l’amour et de la grâce divines dans l’Église. Personne ne peut nous enlever cela, aucun synode, aucun évêque, ne peut nous enlever le trésor et la beauté de la foi catholique, du Jésus Eucharistique, des Sacrements. La doctrine immuable, les principes liturgiques immuables et la sainteté de vie constituent le vrai pouvoir de l’Église (fin des extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page).

Reproduction autorisée avec mention :

M. Garroté réd chef www.dreuz.info

Sources :

http://www.lms.org.uk/news-and-events/interview-with-bishop-athanasius-schneider

http://notionsromaines.com/


Voir en ligne : http://www.dreuz.info/2014/06/mais-...