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Ma 3ème interview avec Nicolas SARKOZY (fiction)

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
Ma troisième interview avec Nicolas SARKOZY

D’ordinaire c’est moi qui sollicite une interview. J’ai donc été très étonné d’être contacté si vite par M. Nicolas Sarkozy après celle qu’il m’avait accordée le 8 mars 2014. Il m’informait qu’il souhaitait me communiquer ses impressions après la nomination de Manuel Valls comme Premier Ministre et la constitution du nouveau gouvernement.

Me voilà donc de nouveau rue de Miromesnil, dans ce 8e arrondissement parisien objet de tant d’attentions depuis quelques mois, et cela toujours avec un grand plaisir car ces entretiens sont très enrichissants.

MG – Vous souhaitez me communiquer vos impressions sur le choix de Manuel Valls, ai-je cru comprendre ?

NS – Effectivement car c’est un choix qui s’imposait à François Hollande pour des motifs totalement différents : soit il réussira son redressement économique et le Président de la république en tirera les bénéfices, soit il échouera totalement, et cela l’éliminera pour la course à la présidentielle alors qu’il s’avérait être un sérieux adversaire. Je vous rappelle que moi-même j’avais proposé à Manuel Valls un portefeuille lorsque j’étais président…

MG – Et qu’il l’avait refusé !

NS – Certes car il avait d’autres ambitions, comme nous le constatons aujourd’hui.

MG – A votre avis quelles sont ses chances de réussite ?

NS – Je souhaite très sincèrement qu’il réussisse. Et je vais même plus loin : si Manuel Valls parvient à découvrir ces fameux 50 milliards d'économie, dont on parle tant sans savoir d’où ils viendront, avant 2017, je serai prêt à m’opposer à lui, lors de la prochaine campagne présidentielle et, dans l’éventualité de ma victoire, je lui proposerai de conserver ce poste de Premier Ministre de mon gouvernement.

MG – Vous êtes sérieux ?

NS – On ne peut plus sérieux mais, hélas ! cela ne sera point. Son challenge est impossible à réaliser. Lors de son discours il nous propose 39 milliards d’économie, sur les 50 milliards promis. Il en manque donc 11 auxquels il faut ajouter les allègements divers qu’ils proposent par la même occasion : suppression des cotisations sociales pour les entreprises et les salariés, un peu plus de 5 milliards et suppression de la Contribution sociale de solidarité des sociétés, environ 6 milliards, mais cela ne concerne que les très grosses entreprises réalisant un chiffre d'affaires importants et ne présente donc qu’un intérêt mineur pour l’emploi, etc.

MG – On ne l’a pas entendu sur la remise en cause des 35 heures.

NS – Exact. Ni non plus sur le gel des salaires des fonctionnaires et la réduction des effectifs de la fonction publique. D’ailleurs ce n’est pas 50 milliards d’économie qui seront nécessaires d’ici à 2017, mais au moins 80 et pas sur deux ou trois années mais constantes et sur un long terme. Toutes ces décisions ne peuvent être envisagées que par un président qui n’envisage pas sa réélection, et je n’en connais point !

MG – Et concernant le gouvernement Valls quel est votre sentiment ?

NS – L’avoir réduit à 16 ministres est une bonne décision mais j’émettrai tout de même quelques remarques. Tout d’abord je regrette vivement qu’il n’ait pas nommé Anne Lauvergeon, une des femmes les plus puissantes de la planète, et Louis Gallois dont on utilise les rapports mais nullement les compétences. Tous deux me paraissaient indispensables. A moins qu’ils aient refusé ces portefeuilles de tous les dangers. Ensuite j’aurais confié le ministère de l’Education Nationale à Ségolène Royal et j’aurais ajouté le commerce extérieur à Montebourg, car on se demande bien ce qu’il fait aux Affaires Etrangères ? J’aurais écarté sans aucune hésitation Christiane Taubira, rejetée par une majorité de Français pour son passé, ses mensonges, sa défense des délinquants, son mépris des victimes et son arrogance, la remplaçant par André Vallini, qui méritait tant que sa patience soit récompensée.

MG – Pourquoi l’a-t-il donc maintenue ?

NS – Parce qu’elle a su tirer profit des attaques contre sa personne et il n’a pas osé la maltraiter…pour le moment. Mais elle sautera dès son prochain « couac ».

MG – Harlem Désir secrétaire d’Etat, quel est votre avis ?

NS – Ses jours étaient comptés à la tête du PS et on ne savait comment s’en débarrasser. Voilà qui est fait. On lui a confié les « affaires européennes » où il ne peut servir à rien car il n’a pas les capacités nécessaires pour convaincre les européens en quoi que ce soit. Je prévois qu’il sautera justement après les élections européennes.

MG – Et Kader Arif ?

NS – C’est qui ?

MG – Il s’agit du secrétaire d’état aux anciens combattants et à la mémoire ! chargé de l’organisation du 14 juillet 2014 et totalement invisible jusqu’à aujourd’hui.

NS – J’espère qu’il se souviendra qu’au cours de la guerre 14/18, dont c’est le centenaire, les Nord-Africains y ont effectivement participés mais sous les couleurs de la France et de son drapeau et qu’il ne s’agissait nullement de l’Algérie indépendante. Si un Français d’origine étrangère était absolument nécessaire à ce poste, le député Malek Boutih était tout désigné.

MG - Manuel Valls s’attaque au « millefeuille » territoriale, c’est une décision qui s’impose non ?

NS – Elle est même absolument primordiale. Réduire le nombre de régions et réunir les communes cela se fera assez facilement mais supprimer les conseils généraux sera bien plus ardu et peut-être même anti constitutionnel. En tous les cas il y aura une très forte opposition, au sein du PS également. Je sais ce qu’il en est car je m’y suis attaqué.

Je souhaite bien du courage à Manuel Valls sur ce sujet et sur bien d’autres.

Notre entretien a été très intéressant mais j’ai un rendez-vous dans cinq minutes. Nous nous reverrons très bientôt, après le vote de confiance au gouvernement sur le pacte de compétitivité et de solidarité.

MG – Toujours à votre écoute M. Sarkozy et encore merci.

(Interview fiction bien entendu)

Voir en ligne : http://magoturf.over-blog.com/2014/...