Depuis que me ronge ma sale maladie,
Je tente de la travestir en comédie :
Je chante sur elle de tristes mélodies,
Mais je la sens qui de toutes parts s’irradie.

Elle est têtue et s’étend comme un incendie…
On croit souventes fois que je la parodie,
Mais je la sens devenir une tragédie
S’enflant de toutes parts comme une psalmodie.

Elle fera parfois semblant d’être ébaubie
Comme si mes armes l’avaient bien estourbies…
Elle s’efface mais revient comme un zombie
Avec sa panoplie encore mieux fourbie.

Je me sens quelquefois assez ragaillardi,
Mais elle renaît malgré tous mes interdits…
Qui des deux sera enfin le plus dégourdi ?
C’est celui qui pourra gagner le paradis. (7430 - 1/06/2018)