Monsieur le Trésorier,
Je vous fais cette lettre
Et vous saurez peut-être
Qu’il ne faut plus charrier :
Vous m’avez prélevé
Une somme arbitraire
Que vous pensiez soustraire
Sans avoir rien prouvé…
J’en ai fait des courriers
Demeurés sans réponse,
Mais aucune semonce
Ne vous a contrarié…
Votre administration
Toujours sourde et muette
N’est qu’une girouette
Frappée de distorsion.
Vous avez reconnu
Votre grossière erreur,
Sorti de la torpeur,
Enfin circonvenu :
C’est un dégrèvement
Qui donc m’est consenti,
Vous m’avez averti
De mon remboursement…
Mais mon compte bancaire
Attend son versement,
Encore impatiemment,
Lui qui devient précaire…
Faudra-t-il que je mène
Encor quelques combats,
Pour de quelques coups bas
J’aie les yeux de Chimène…
Monsieur le Trésorier,
Je vous fais cette lettre
Que vous lirez peut-être
Avant d’être étrillé. (24/12/13)