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Les “woke”, idiots utiles de l’extrême droite

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Par Elie Blanc.

Le printemps arrive, et déjà fleurissent les coquelicots et les idées sottes. Pour une obscure raison, les militants wokes continuent de chercher à nous éclairer sur l’injustice qui frappe chaque jour un peu plus fort notre société.

Diviser…

On nous apprend ainsi au travers un montage vidéo grossier que le jeu télévisé Pyramide était raciste . Pas de chance, l’ancienne animatrice qui aurait été victime de cet odieux racisme dément formellement, expliquant qu’elle était même à l’origine de certaines boutades. Cela montre une nouvelle fois que l’objectif des militants woke n’est absolument pas de défendre les victimes du racisme systémique , mais bien d’afficher publiquement l’étendue de leur supériorité morale.

On nous explique aussi sur une chaîne publique que la virilité coûterait 95,2 milliards d’euros par an . Le raisonnement est simple : 95 % des détenus sont des hommes, chaque détenu coûte une fortune à l’État, les hommes sont donc un poids insoutenable pour les finances publiques.

La chercheuse à l’origine de cette théorie est Lucile Peytavin, historienne et écrivain sortie sans surprise de ce qui se fait de meilleur et de plus sérieux en sciences sociales : l’université Lyon 2.

La chercheuse ne s’arrête évidemment pas à ces calculs d’apothicaire, et préconise de changer l’éducation des hommes, qui serait à l’origine de cette surreprésentation de comportements criminels. On préfère ne pas imaginer à quoi ressembleraient ces camps de rééducation.

Ce qui est cocasse, c’est que quand les hommes sont surreprésentés dans des fonctions jugées enviables comme chefs d’entreprise, c’est le fruit d’une diabolique société patriarcale et d’incontestables discriminations, mais s’ils le sont parmi les détenus, c’est encore la faute du patriarcat et des stéréotypes de genre.

Encore une fois, le Français moyen doit être ravi que ses impôts financent de telles âneries. Ce qui est davantage problématique, c’est que ces théories ne font que dresser les gens les uns contre les autres (hommes contre femmes, Blancs contre racisés).

La vidéo YouTube contenait ainsi un certain nombre de commentaires que l’on pourrait qualifier de taquins : le critère le plus pertinent ne serait-il pas l’origine ethnique plutôt que le sexe, et ne serait-il pas plus judicieux de calculer le coût de l’immigration ? C’est évidemment mesquin, mais à force de s’habituer à l’idée de juger les individus selon leur sexe et leur couleur de peau , c’est finalement assez prévisible. Il y aura de toute façon un moment où les hommes et les Blancs en auront assez d’être accusés de tous les maux. Ce jour-là, vers qui se tourneront-ils ?

… Pour mieux régner ?

On observe en parallèle de ces mouvements indigénistes et féministes un succès croissant de personnes comme Éric Zemmour , dont la participation à une émission bat régulièrement des records d’audience. Ces polémiques stériles à répétition sont une occasion en or de prendre la parole sur la question identitaire. Plus inquiétant encore, ces participants font presque figure de modérés, car ils sont quasiment les seuls à défendre sans concession l’universalisme.

Nous vivons actuellement dans un société où c’est l’extrême droite de Marine Le Pen qui s’oppose le plus fermement au racisme. Était-il imaginable il y a 10 ans que ce serait elle qui dénoncerait le racisme de l’UNEF et de ses réunions en non mixité ? Non seulement le processus de dédiabolisation est achevé, mais elle paraît de cette manière plus républicaine que beaucoup de candidats de gauche.

L’extrême gauche woke et l’extrême droite vivent aujourd’hui en symbiose. Les wokes ont besoin du racisme pour exister, quitte à le chercher là où il n’est pas pour avoir des choses à dénoncer. L’extrême droite profite de ce phénomène pour récupérer électoralement les boucs émissaires de ces absurdes chasses aux sorcières.

Comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement actuel joue sur la carte de la peur avec le coronavirus pour imposer sa politique liberticide. C’est un jeu très dangereux car lorsque les gens ont peur, ils sont davantage incités à voter à droite, voire très à droite. La probable crise économique qui suivra la crise sanitaire ne fera qu’accentuer ce phénomène, les crises ayant tendance à polariser la vie politique.

Face au vide politique actuel, Marine Le Pen a toutes ses chances pour les élections de 2022, et ses meilleurs alliés sont actuellement le gouvernement et les wokes.

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