L’agence de notation Fitch envisage d’abaisser une nouvelle fois la note de la France, qui est déjà tombée à AA+.
La France a été placée sous surveillance négative, a indiqué Fitch Ratings en milieu de semaine dernière, en raison de l’incapacité mentale du gouvernement français à réduire le déficit qu’il a créé.
Si aucune amélioration n’est constatée dans la maîtrise de la dette publique, au vue du budget pour 2015 que le gouvernement n’a pas la capacité de ramener sous la barre des 3% qu’il exige des autres pays européens, Fitch passera à l’action et dégrafera la note française.
Standard and Poor’s a fait de même, et a averti la semaine dernière qu’il baissera sa note si les socialistes n’entreprennent pas des réformes vigoureuses.
Moody’s, en septembre, a maintenu son Aa1 mais a prévenu qu’une dégradation n’était pas exclue à l’avenir.
Je suis impressionné je l’avoue, par le dédain des socialistes pour le monde réel : ils vivent dans un conte de fées en semant le malheur de ceux qu’ils disent défendre, les modestes et les vulnérables.
Mais j’admire plus encore l’exemplaire lucidité de la profession journalistique qui a massivement voté pour eux.
Fitch est très injuste avec l’actuel gouvernement français : son immense talent pour créer de la dette n’est pas assez reconnu. Ce n’est pourtant pas faute de se poser en donneur de leçons.
En septembre, par exemple, le ministre français des Finances Michel Sapin était mécontent non pas de l’abaissement de la note de la France par Moody’s, mais que le quotidien L’Opinion en ait parlé, et il avait demandé une enquête !
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