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La cour à Versailles, loin des prisons pourries

, par  Ivan Rioufol , popularité : 5%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Côté jardin, Versailles et son ordre grandiose. Côté cour, les prisons pourries par le salafisme. Pour qui ne sait ce que le choc des cultures veut dire, le déroulé de ce lundi offrira une parfaite illustration. Tandis que la grande majorité des 188 établissements pénitentiaires amorcent depuis ce matin un mouvement de blocage des entrées mené par les gardiens en réponse aux agressions qu’ils subissent de détenus islamistes, Emmanuel Macron reçoit, dans le faste du château de Louis XIV, 140 des plus puissants dirigeants du monde économique. Le problème est qu’entre ces deux univers, le chef de l’Etat n’est à l’aise que dans le plus feutré et le plus prévisible. S’il s’est gardé d’aller visiter une prison en ébullition, il s’est rendu ce matin dans l’usine Toyota d’Onnaing (Nord), qui va bénéficier de 400 millions d’euros d’investissement du constructeur automobile japonais. Ce soir, dans le décor splendide de Versailles, il dînera notamment avec les patrons de Coca-Cola, Rolls-Royce, Facebook, Google, Goldman Sachs, Novartis, etc. Il se rendra ensuite au sommet de Davos, mercredi. Cette opération de séduction des investisseurs étrangers a été baptisée, par celui qui veut faire de la France une "start-up nation" : "Choose France". C’est ainsi que l’on cause en Macronie. On y pense "wordwide". On y méprise aussi les ploucs et les ’esprits tristes’ qui ne se laissent pas abuser par le clinquant et l’artifice des opérations de communication.

Toute la faiblesse du chef de l’Etat se retrouve dans ces deux actualités parallèles. Car si Macron a une réponse élaborée pour les investisseurs économiques dont il partage les codes, il n’en a pas pour ceux qui sont laissés en première ligne face à la violence menée au nom d’Allah. Le tout économique, qui est au cœur de la politique du président, n’est d’aucune aide pour résoudre l’énorme défi de l’islam politique et conquérant qui cherche à envahir la France. Or ce ne sont pas seulement les gardiens de prison qui disent aujourd’hui se rendre à leur travail "la peur au ventre". Cette expression et de plus en plus entendue, également, chez des enseignants d’établissements "sensibles". L’autre jour, les professeurs du collège Rosa-Parks, dans les quartiers nord de Marseille, ont exercé leur droit de retrait après l’agression d’une enseignante par une élève de 5 e. Le chef de l’Etat voit-il la réalité de ces situations, au-delà de ses efforts pour impressionner le monde économique ? Rien n’est moins sûr. L’environnement protégé dans lequel vit Macron ressemble comme deux gouttes d’eau au "monde ancien" qu’il prétend avoir enterré. Le plus dur n’est pas de convaincre des investisseurs pour s’installer en France. Le plus dur est de chasser de France une idéologie qui la déteste et veut la détruire. La cour, reconstituée à Versailles l’espace d’une journée, montre la même insouciance que l’aristocratie de jadis. Pour elle, la suite fut tragique.

Voir en ligne : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/201...