La gestion du Covid-19 n’est que la énième manifestation de l’incompétence du système Macron, mais elle confirme aussi le diagnostic du général de Gaulle : les Français sont des veaux.

Rentrée des classes. Sortant de la cantine, un enfant de CM1 se plaint de mal de ventre auprès de sa maîtresse. Branle-bas de combat. La directrice de l’école est aussitôt alertée et accourt au galop. Les parents de l’enfant sont sommés de récupérer immédiatement leur rejeton (sinon, l’école en aurait fait quoi, du môme, le cryogéniser ?), de le mettre en isolement, de s’isoler eux-mêmes, et de se faire tester dans les meilleurs délais – en ce moment, et dans ma région, le processus prend au mieux une semaine, grâce à l’initiative surréaliste d’un gouvernement déboussolé qui a décrété que tout le monde pouvait se faire tester du covid-19, à volonté, sans symptôme, sans ordonnance et gratis. Je connais même des crétins qui en sont à leur quatre ou cinquième test négatif, mais on ne sait jamais, mille précautions inutiles valent mieux qu’un risque infime, dans le pays du principe de précaution et de l’open bar-.

Alors se déclenche l’opération « suspicion de Covid-19 ». L’école est décontaminée, et se retrouve en phase de surveillance étroite. Un enfant tousse ? Un autre a mal à la tête ? Un troisième a des boutons ? Les enseignants font jouer le droit de retrait, on ferme la classe, l’école, peut-être va-t-on isoler le quartier ? Et que fait-on des parents des enfants qui pourraient éventuellement avoir été contaminés par leur petit camarade dont on ne sait même pas encore s’il a attrapé le virus ou si c’était un simple problème gastrique ? Confinés aussi, avec tous leurs primo-contacts, et pourquoi pas les contacts des primo-contacts ?

Non mais, ça va être toute l’année comme ça ? Ils ont eu des enfants, les technocrates qui ont pondu ce protocole ? Ils savent que les enfants ont toujours un petit quelque chose qui ne va pas, un rhume, un bobo, une petite fièvre ? S’il faut enclencher un plan ORSEC chaque fois qu’un enfant fait un pet de travers, autant garder les écoles fermées jusqu’à la Saint Glin Glin. Au moins les parents sauront à quoi s’en tenir, ils pourront s’organiser (enfin, ceux qui en ont la possibilité, ceux qui ne l’ont pas, ce n’est pas le problème de nos crânes d’œuf).

Bref, les marcheurs ne marchent même plus sur la tête, ils flottent, tels des ectoplasmes, dans un univers de science-fiction peuplé de monstres d’opérette.

Et tout ça pour quoi ? J’ai pas mal de proches dans le milieu médical, dont le chef des urgences d’un hôpital que je ne citerai pas, pour ne pas lui créer des ennuis. Leur propos est unanime : ils n’ont pas vu de malade du Covid-19 depuis mai. Quant aux fameux tests PCR qui montreraient une recrudescence inquiétante de la petite bête, ils sont tout sauf fiables. D’après mes proches (et d’après le professeur Raoult, le bien connu charlatan, aussi), c’est une radio des poumons et quelques analyses complémentaires, que mon incompétence m’interdit de décliner, qui permettent de diagnostiquer à coup sûr le virus... Et je n’insiste pas sur le port du masque généralisé à l’extérieur et autres gadgets dont l’efficacité prête pour le moins à caution (je connais des gens qui, morts (déjà) de peur à défaut du Covid-19, ont tout bien fait comme on leur a dit, et qui ont néanmoins attrapé le Covid-19. Y aurait-il une corrélation entre la peur et l’effondrement de nos défenses immunitaires ?)

Mais voilà : pour en revenir à un minimum de raison, il faudrait que nos « décideurs » reconnaissent qu’ils ont sans doute exagéré sur le confinement, qu’ils sont responsables d’avoir mis parterre l’économie du pays, que des personnes âgées sont mortes prématurément dans un isolement indigne, et par conséquent qu’ils sont responsables et peut-être coupables... Mais il faudrait aussi que les français admettent qu’en se conduisant comme des veaux, ils ne doivent pas s’étonner qu’on les traite comme tels... Autant dire que la macronie a encore de belles années devant elle... Macron en 2021 ? C’est dans la poche !