Monsieur, vous vous faites le porte-parole de la FNACCA (Fédération
Nationale des Anciens Combattants Communistes en Algérie) pour répondre
à Madame Joissains, Maire d’Aix-en-Provence et, pour cette mission, vous vous
prétendez historien.

Mais analysons vos réponses à Mme Joissains.

 

*Il n’était pas question ni de conquérir ni de coloniser le Maghreb en
1830, et encore moins de libérer les Arabes et les Juifs de l’oppression Turcs,
mais uniquement de mettre un terme à la piraterie barbaresque sur la mer et sur
toutes les côtes méditerranéennes. (Avec l’approbation de 23 nations dont
plusieurs pays musulmans).

Effectivement ce territoire qui allait devenir l’Algérie en 1839
comptait trois millions d’habitants, mais y compris les juifs, les Turcs, les
janissaires et les Koulouglis. Les Arabes étaient moins d’un million.

Puisque vous prétendez que cette sanguinaire armée française a procédé à
un génocide voici les résultats des deux recensements qui ont eu lieu en
Algérie :

- 1856 : 2.350.000 musulmans

- 1930 : 6.640.155 musulmans

Comme génocide on peut mieux faire !

*La famine existait bien avant l’arrivée de l’armée française, en
revanche il n’existait aucun ordre économique, social, culturel, politique et
judiciaire avant 1830.

*Aucune terre n’a été confisquée aux Arabes avant la révolte des « 
Mokranis » en 1870 et c’est la seule période où des révoltés sanguinaires ont
été déportés vers l’Océanie et la Nouvelle Calédonie.

Le peu d’Arabes qui cultivaient des lopins de terre les ont conservés ou
vendus très chers aux nouveaux arrivants (Très exactement ce qu’on fait les
Français lors de l’arrivée des « Pieds-Noirs » en 1962). Il n’y avait
pratiquement pas d’agriculture au Maghreb arabe après le 8e siècle,
contrairement au Maghreb Berbère de l’époque romaine.

*Quant à la scolarisation ! Qui a appris à lire et à écrire à tous les
chefs de la rébellion, les Messali Hadj, Ferhat Abbas (que j’ai bien connu
lorsque j’étais à « Alger Républicain » et lui à « Egalité »), Farès, et j’en
passe des milliers.

Les Algériens n’ont jamais été maître de leur destin, ni avant la
conquête, ni pendant la colonisation, ni depuis l’indépendance.

*Jamais l’OAS n’a poussé les européens à quitter l’Algérie, bien au
contraire, les plasticages étaient réservés aux « riches » colons et
commerçants qui fuyaient avant l’heure.

*L’objectif premier du FLN a toujours été d’expulser tous les européens d’Algérie
afin de s’approprier le pouvoir en toute
exclusivité et cela contrairement au souhait de Messali Hadj, ce qui explique
les milliers d’assassinats de « Messalistes » par le FLN.

*En ce qui concerne les Harkis vous avez, pour cette fois, entièrement
raison. C’est la France de De Gaulle, votre complice de toujours, qui les a
désarmés et livrés au massacre de vos alliés et c’est également cette même
France qui a obligé son armée à rester l’arme au pied et à ne pas intervenir
lors des enlèvements et des assassinats des européens d’Oranie en juillet 1962.

Revoyez vos chiffres car les Arabes eux-mêmes confirment les quelques
3000 « disparus » que vous contestez.

Mais afin que vous connaissiez mieux notre histoire je vous conseille la
lecture de mon livre « 50 ans…c’était hier l’Algérie française ».

*En ce qui concerne la date du 19 mars 1962 ne criez pas trop vite « victoire » car d’une part elle
ne sera célébrée que par « vos associations » minoritaires, les communistes,
l’extrême gauche et la gauche molle temporaire.

Mais survivra- t-elle après 2017 ?

 

**Le livre de Pierre Daum, que vous citez, est truffé de stupidités.

Il n’y a jamais eu 200.000 « Pieds-Rouges » restés en Algérie après
l’indépendance, il n’y a qu’à vérifier leur nombre au consulat de France
puisqu’ils étaient tous inscrits. Et de ces quelques milliers, dont la majorité
étaient des personnes âgées qui ne savaient pas où aller et n’avaient pas de
famille, ceux qui avaient apporté leur aide, contre la France au FLN, ont été bien mal récompensés puisque rejetés à
la mer par ce même FLN.

Mais un historien doit également savoir compter mais là vous avez bien des lacunes (Il est vrai que
votre maître à penser Joseph Staline avait plus l’habitude de calculer en
millions au regard de la quantité de Russes qu’il a expédié, au nom du
communisme, dans les goulags de Sibérie d’ou cette confusion dans vos chiffres)

A l’exemple de « votre » président de la république, François
Hollande, et de sa récente « reconnaissance
de l’injuste et brutal colonisation
de l’Algérie », vous vous permettez quelques réponses totalement
erronées aux affirmations de Mme joissains mais cependant vous prenez bien soin
de passer sous silence fort justement le passage de « votre »
président concernant la sanglante répression des évènements du 8 mai 1945 à
Sétif, Guelma et Kherrata.

Je comprends que cela vous gêne fortement puisque, à l’époque, c’était
vos « camarades » communistes qui gouvernaient la France, sous la
vice-présidence de Maurice Thorez (le déserteur) et que votre journal « L’Humanité »
écrivait  : « Les instruments
criminels, ce sont les chefs des PPA, tels Messali Hadj et les mouchards
camouflés dans les organisations qui se prétendent nationalistes et qui,
lorsque la France était sous la domination fasciste, n’ont rien dit ni rien
fait, et qui maintenant réclament l’indépendance. Il faut tout de suite
châtier, rapidement et impitoyablement, les organisateurs des troubles et
passer par les armes les instigateurs de la révolte et les hommes de main qui
ont dirigé l’émeute. »

En 1945 le Parti Communiste Français n’aidait pas les Arabes à conquérir
leur indépendance, bien au contraire, il fallait les exterminer.

Vos « camarades » communistes se sont indignés avec force
parce que de nombreux condamnés à mort n’étaient pas exécutés. Parmi les « non
exécutés » se trouvait Ahmed Françis, Boumendjel, Mostefaï, Mohamed Khider,
Larbi ben M’did, Si M’Hamed, Ben Khedda et, bien sûr, Ferhat Abbas

Ce ne sera plus le cas dix ans plus tard puisque vous, les communistes, vous ne serez
plus au pouvoir et la France sera
alors engagée dans une guerre qu’il vous faudra absolument l’aider « à perdre
 ».

J’estime pour ma part tout à fait juste que le Parti Communiste Français,
et par conséquent la FNACCA, soit dans l’obligation
de faire repentance pour tous les morts
dont il a été l’instigateur et le complice en Algérie.

 

Vous avez été pronazis jusqu’à fin 1941, pro-FLN jusqu’à fin 1962 et
aujourd’hui vous êtes pro-en attente de tout ce qui pourra attaquer et menacer
la France !!!!….