Je suis donc devenu, au grand âge que j’ai,
Désormais un vieillard aux espoirs ombragés.
De quel espoir seraient encore mes attentes ?
Il est bien trop tard et je paierai ma patente.

C’est comme si un voile était soudain tombé
Sur un passé sans cesse bien trop perturbé :
Voici venu peut-être le temps d’accalmie,
Le repos éternel est sa métonymie.

Mais le dernier passage est toujours douloureux :
On le sent arriver toujours trop généreux…
Il attend le moment qu’il jugera propice
Pour nous dispenser de quelque dernier hospice.

L’attente de notre ultime franchissement
Est peuplée de regrets et de quelques tourments :
Aurais-je su enfin bien conduire ma vie ?
Tant de remords l’auront un peu trop desservie.

Mais le coup de balai s’exerce sans pitié :
Le passage brutal ne fait pas de quartier
Le pas sera franchi et toujours sans retour…
La mort ne peut jouer que d’un ultime tour. (13/02/2019)