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LA « GRANDE MUETTE » GROGNE DE PLUS EN PLUS FORT/.

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LA « GRANDE MUETTE » GROGNE DE PLUS EN PLUS FORT/.

Bien entendu on ne saura pas qui poussent ces cris d’alarme mais ils s'entendent de plus en plus fort actuellement au sein de notre armée et je sais, par expérience, ayant vécu la guerre d’Algérie, le putsch des généraux et l’OAS qu’il s’agit probablement de ceux, qui se montrent toujours les plus actifs au combat : des capitaines jusqu’aux colonels.

Cette grogne s’exprimait déjà dans un « Manifeste pour la sauvegarde de nos armées » rédigé le 30 septembre 2013 par le cercle de réflexion « les sentinelles », regroupant des officiers et d'anciens officiers, qui dénoncent anonymement une « entreprise de démolition des armées. »

Et diffusé par le général de corps d’armée Jean-Claude Thomann.

En moins de cinquante années, l’armée française a été réduite à l’état d’échantillon. Elle est devenue, dans le silence et l’abnégation, du statut d’institution régalienne majeure à celui d’une société de services que l’on rétribue à la tâche.

Au soldat, « ravalé à la fonction d’homme de peine de la République », on demande de verser son sang dans le silence et l’indifférence, sans toujours comprendre pourquoi, en se soumettant aux règles strictes d’un devoir d’Etat pourtant largement déserté par ceux censés le faire mettre en œuvre et le faire respecter.

Cette entreprise de démolition a été placée sous la haute hiérarchie d’une administration civile de défense totalement irresponsable dans l’objectif de recentrer les militaires sur leur cœur de métier.

Si ce désastre se poursuit il ne faudra plus compter sur le « devoir de réserve de la grande muette ».

Pour satisfaire aux injonctions de Bruxelles, l'état doit faire des économies et donc réduire ses effectifs.

Les armées de l’Air, de Terre et de Mer sont les seules catégories de la fonction publique à ne pas être représentées par un syndicat. Elles sont donc les seules dans lesquelles l’état puisse réduire les effectifs sans crainte de grèves, de manifestations, et blocage total du pays.

Le démantèlement de l’institution militaire arrive à son terme.

Chacun sait que notre monde peut réserver de fâcheuses surprises et bien qu’aucune menace majeure n’apparaisse à l’horizon il ne peut s’agir que d’un simple moment de l’Histoire.

Souvenons-nous, en cette année du centenaire, qu’après la guerre de 1914/1918 le peuple français criait : « Plus jamais ça »…jusqu’en 1939/45.

Le nucléaire n’éradique pas toutes menaces et il est illusoire de toujours compter sur le soutien des Etats-Unis, qui souvent n’intervient que tardivement.

Le calme apparent, en ce qui nous concerne, n’occulte pas les reconfigurations géopolitiques. Nous l’avons constaté en ex-Yougoslavie et le constatons actuellement en Ukraine tout en espérant qu’il ne s’agira pas demain de l’Iran, de la Corée du Nord ou d’une autre direction.

Nous n’avons rien à attendre d’une Europe impuissante militairement.

Face à une éventuelle situation de chaos, dont nul ne peut préjuger le lieu, l’heure et la nature, seule une armée puissante et un effectif suffisamment nombreux en hommes et femmes bien entraînés, structurés par les valeurs puissantes du devoir et de l’obligation morale et dotés d’équipements modernes, peut permettre à notre pays de préserver son indépendance à l’intérieur comme à l’extérieur.

Depuis la fin du service militaire obligatoire, suspendu en 2001, les citoyens ne sont plus une force armée indispensable à notre dispositif sécuritaire et identitaire.

« Il est grand temps de rénover et de renouveler le contrat de confiance de la République avec ses soldats. S’il n’est pas trop tard, il devient urgent de lui redonner la vigueur indispensable sans qu’il soit besoin de recourir à des formes de représentation qui, bien qu’étrangères à notre culture militaire, pourraient s’avérer, un jour peut-être proche, le seul moyen pour nos soldats de se faire entendre. » (général Thomann – commandant de la Force d’action terrestre jusqu’au 1er octobre 2005)

Ce manifeste se terminait sur la phrase suivante et lourde de sens : « Il devient urgent de lui redonner (à notre armée) la vigueur indispensable sans qu’il soit besoin de recourir à des formes de représentation qui, bien qu’étrangères à notre culture militaire, pourraient s’avérer, un jour peut-être proche, le seul moyen pour nos soldats de se faire entendre. »

Voir en ligne : http://magoturf.over-blog.com/2014/...