Constatant que les experts en sécurité ne parviennent pas à anticiper les changements qui secouent le monde, Atlantic Council, un Think Tank indépendant et neutre œuvrant pour les relations internationales, a fait appel à Dave Anthony, le créateur du jeu vidéo « Call of Duty », pour prévoir ce que seront les guerres au 21e siècle.

Dave Anthony a donc été sollicité et embauché par des experts américains peu imbus de leur science, plus tournés vers la recherche des résultats que par la protection de leurs égos, pour imaginer ce que seront les guerres du futur.

Anthony sera entouré d’une équipe qui lui ressemble : des écrivains, des producteurs de cinéma, un scénariste, un auteur et un officier des marines à la retraite.

« Vous mettez tout le monde dans une pièce et toutes les sensibilités différentes se rassemblent. Cette combinaison était fascinante. J’aimerais amener à Washington ce type de réflexion de groupe », a expliqué Anthony.

Le « Projet sur l’art de la guerre du futur », est sorti du cerveau de Steven Grundman, ancien conseillé auprès du Pentagone et membre de l’Atlantic Council, alors qu’il regardait son fils jouer à « Black ops II » (Opérations clandestines II), qui se déroule en 2025 entre les États-Unis et la Chine.

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« Il [Steven Grundman] a été bluffé par le réalisme avec lequel ce jeu décrivait un conflit du futur », raconte Dave Anthony.

« Le problème ne vient pas du fait qu’on ne sait pas à quoi s’attendre. Le problème c’est qu’on ne s’y prépare pas. Et le gouvernement n’est pas prêt à s’y préparer. C’est cet aspect-là que je veux examiner », ajoute Dave Anthony. « Les réponses en général sont : ‘Nous n’avons pas d’argent pour cela », ou « On ne peut pas prévoir ce qui va se passer à l’avenir, donc pourquoi s’en soucier’. C’est ça que je veux changer ».

« Écrivains, producteurs et autres artistes (…) peuvent poser des questions différentes qui bouleversent les présomptions et la manière habituelle dont on traite les problèmes de sécurité nationale actuellement », note l’Atlantic Council dans un communiqué.

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Je ne peux qu’approuver, car j’avais, en 2010, lorsque nous avions été informé de l’arrivée prochaine de la « flottille pour la paix » Mavi Marmara chargée de terroristes, proposé à l’armée israélienne une riposte très différente de ce à quoi l’armée est habituée. Et il se trouve que trois ans plus tard, mon approche a été adoptée avec succès par la marine marchande anglaise pour repousser les pirates somaliens.

Dave Anthony a déjà préparé une vidéo qui montre une attaque contre Las Vegas similaire à celle de Bombay en 2008, où une douzaine d’islamistes avaient mené une opération-suicide de guérilla en pleine ville, tuant plus de 160 personnes et en blessant au moins 300.

Pour Dave Anthony, le plus grand danger que courent le gouvernement et les militaires américains, c’est de refuser de prendre des risques. « Le problème est que la prochaine attaque a beaucoup de chances de ne pas ressembler à la précédente ».

Il est certain, par exemple, que les représailles de l’Etat islamique n’arriveront pas de manière conventionnelle, explique Anthony. « La crainte serait que vous avez peut-être 100 militants de l’EI dans le pays aujourd’hui, et ils pourraient s’allier pour attaquer tous ensemble une cible facile. Je pense que ce sera le prochain 11-Septembre ».

Je pense pour ma part que les attentats islamistes aussi vont suivre une évolution et ne ressembleront plus non plus à ceux du 11 septembre. L’idée reste la même : tuer le plus de gens, rapidement, et de la façon la plus spectaculaire, afin de semer la terreur.

« Pourquoi se cacher la tête dans le sable et affirmer que cela n’arrivera pas sur le sol américain ? Que peut-on faire à propos de ça dès aujourd’hui ? » conclut Anthony.

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