Le gentil freluquet a donné de la voix,
En s’étranglant bien sûr, la mue étant en marche,
Et le voici qui trace quelque énième voie
En se donnant le la d’une grande démarche.

Il aurait réussi sa mobilisation :
Quinze mille amateurs étaient là, l’écoutant...
Et du dièse jusqu’à la bémolisation,
La tessiture allant toujours virevoltant.

C’est qu’il n’a pas encore toute l’envergure
D’un bien grand candidat à la présidentielle :
Il lui faut plus de poids pour qu’il se transfigure
En grandes envolées bien plus exponentielles.

Il aura beau crier, il ne convaincra pas
Et sa voix se perd vite en quelques anicroches :
Sa musique est un peu celle de grand-papa,
Il lui manque toujours qu’à la fin elle accroche.

Allons en marche ! Et l’on y va à reculons :
On ne touchera pas à nos trente-cinq heures !
Martine Aubry grossira dans son pantalon
Sans que jamais et jamais plus rien ne l’écœure.

Déclinant son programme, il nous sert ses poncifs
Où chacun peut trouver quelque contentement…
Le tonus n’y est pas, il est trop discursif,
Macron peut faire mieux sans plus de boniment. (10/12/16)