Le premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, a présidé, ce dernier week-end à Paris, le « Comité Interministériel de Haut Niveau ». Il n’a pas caché la volonté de l’Algérie de compter de plus en plus sur « ses » citoyens installés à l’étranger (et particulièrement en France, bien entendu) pour jouer un rôle dans la politique et le social du pays qui les accueille.
Il est revenu, dans un premier temps, sur l’article 51 de la Constitution qui précise : « Que la nationalité algérienne exclusive est requise pour l’accès aux hautes responsabilités de l’Etat et aux fonctions publiques » affirmant que « la communauté algérienne à l’étranger recelait des gisements de compétences, de capitaux et d’autres atouts, et qu’elle devait servir de « tête de pont » et de ne pas rester « indifférente » devant toute tentative de la diviser ou de porter atteinte à l’unité de l’Algérie ».
**En deux phrases, il demande aux Algériens installés notamment en France de s’élever contre le pays qui les accueille si celui-ci tente de porter atteinte à l’unité du pays qu’ils ont abandonné !
Il leur demande de s’organiser et d’être « unifié et solidaire » et il juge souhaitable la constitution d’un « lobby » des Algériens de l’étranger et qu’ils considèrent comme un acquis « toutes les démarches tendant à fédérer cette communauté algérienne de nationaux, binationaux et Algériens d’origine, de s’intégrer dans le système politique, économique et social de la France ».
Le premier ministre a même été un peu plus loin en leur annonçant pratiquement la fin du 51/49, pour les Algériens établis à l’étranger afin qu’ils puissent bénéficier des mêmes avantages que les investisseurs nationaux résidents en Algérie (Jusqu’à présent obligation pour un « non résident » de rechercher un partenaire algérien résident et majoritaire pour réaliser un projet d’investissement)
Ils pourront également bénéficier d’aide à la création de micros entreprises, s’ils souhaitent s’installer en Algérie et cela dans différents domaines d’activités, depuis l’agriculture, les biens et services et jusqu’à l’ouverture de cabinets de médecine ou d’architecture, etc. Alors qu’ils y étaient exclus jusqu’à présent.
(Nous espérons qu’ils seront nombreux à se montrer intéressés et qu’ils arrêterons de fuir leur pays par tous les moyens, même les plus périlleux, comme l’ont fait les 13533 algériens qui ont débarqués sur les côtes du littoral sud-est de l’Espagne, entre Murcie et le cap de Gâta, depuis le fin de l’été 2017, et notamment les derniers 500 qui viennent d’être interceptés et sont incarcérés dans la prison d’Archidonna, près de Malaga, faute de place dans les quelques centres de rétention pleins à craquer, et cela dans des conditions plus que déplorables : sans sanitaire, douche, chauffage, lits et où ils risquent même leur vie, selon certaines ONG, puisqu’ils feraient l’objet de maltraitance.
Ces « migrants », dont nombreux possèdent leurs papiers d’identité et même de l’argent et qui sont issus de la classe moyenne, sont rejetés par le gouvernement algérien qui refuse leur rapatriement et ne leur apporte aucune aide, refusant même le droit aux familles de certains de les faire revenir légalement.)
Les Algériens de l’étranger pourront dorénavant acquérir des logements en Algérie en bénéficiant des différents dispositifs, très avantageux financièrement, de promotions immobilières.
(Cela intéressera très certainement les Algériens qui investissent en masse, dès qu’ils en ont les moyens financiers, dans l’achat de logements en Espagne, sur toute la région du sud d’Alicante et jusqu’à Almeria et, bien entendu, pour les plus fortunés, en France.
Qu’ils le sachent : L’immobilier en Algérie, c’est l’avenir !)