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Intégration : comment fonctionne la désinformation

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
Article du 20 août 21

La fabrique du mensonge commence à être dévoilée. Voici plus de trente ans que des idéologues affirment, au nom de la Science, que la France n’est pas un pays d’immigration massive et que l’intégration fonctionne. Cette fois, c’est l’Institut national d’études démographiques (Ined) qui est accusé, par un socio-démographe du CNRS, d’avoir manipulé des données à des fins de désinformation sur le processus d’adhésion à la culture française. Selon un article scientifique publié en avril 2019 sous l’égide de l’Ined, les prénoms les plus fréquents chez les petits-fils d’immigrés du Maghreb seraient Yanis et Nicolas. Cette révélation, surprenante pour l’observateur du quotidien, avait été largement reprise par les médias, ravis de corriger des « idées reçues » sur le repliement culturel des populations musulmanes. Le Monde en avait donné un résumé dans un article intitulé : « Quand l’intégration se lit dans les prénoms des petits-enfants d’immigrés ». On pouvait lire : « Leurs grands-parents s’appelaient Farid, Ahmed et Rachid, Fatima, Fatiha et Khadija. Leurs petits-enfants s’appellent désormais Yanis, Nicolas et Mehdi, Sarah, Inès et Lina ». Or, une relecture des données, effectuées par Jean-François Mignot, fait ressortir l’imposture : vérifications faites, les prénoms les plus fréquents chez les petits-fils d’immigrés du Maghreb sont Karim et Nassim. L’étude de Mignot est accessible ici-même. La démographe Michèle Tribalat y revient également sur son site. Cette fraude n’émeut personne.

L’auteur de la contre-expertise rappelle que pendant vingt mois, d’avril 2019 à décembre 2020, « les auteurs de l’Ined ont refusé de communiquer leur méthodologie et ils ont empêché la vérification de leurs résultats ». En réalité, Mignot démontre que les « Nicolas » effectivement répertoriés (qui portent le prénom d’un saint catholique associé à la Reconquista) sont des petits-fils de Pieds-Noirs, issus donc de l’ex-empire colonial d’Afrique du Nord. Il écrit : « Si les petites filles d’immigrés du Maghreb portent des prénoms relativement diversifiés, les petits-fils portent pour la plupart des prénoms « arabo-musulmans ». Le Top 20 des prénoms les plus portés par les petits-fils d’immigrés du Maghreb ne comporte aucun prénom « français » ». Pour Mignot, les deux auteurs de l’étude falsifiée (les chercheurs Baptiste Coulmont et Patrick Simon) « ne savaient que trop, vraisemblablement, que leurs spectaculaires résultats étaient faux ou douteux ». Le lanceur d’alerte estime que Simon et l’Ined « ont d’ailleurs un passif en matière de manipulations statistiques ». Mignot présente Simon comme un chercheur-militant de la mouvance idéologique « décoloniale ». Reste à savoir si l’Ined reconnaîtra cette propagande mensongère. Mais qui croit encore aux manipulations idéologiques des Sciences sociales ?

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