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Gilets jaunes, vous êtes en train de vous faire baiser !

, par  NEMO , popularité : 5%
NJ-Ile de France
Article publié le 7 décembre 2018
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Et voilà ! Ils ont trouvé la faille, et ils cognent : les gilets jaunes, dans leur incommensurable incohérence, preuve par micros-trottoirs à l’appui, voudraient qu’on baisse les impôts, mais qu’on rétablisse l’ISF, qu’on diminue les taxes mais qu’on accorde une prime de fin d’année défiscalisée de 500 euros pour les classes laborieuses, qu’on passe le SMIC à 1500 euros net, qu’on augmente les salaires au dessus du SMIC en conséquence, pour que tout le monde ne se retrouve pas smicard, qu’on fasse la chasse à la prétendue « évasion fiscale de 80 milliards d’euros », chiffre aussi fantaisiste et irréaliste que les comptages de manifestants par les services du ministre de l’intérieur, qu’on baisse les droits d’inscription pour les étudiants étrangers...
Ajoutez une pincée de casseurs, un zeste de tagueurs, une cuillerée de pilleurs, vous remuez le tout dans un bouillon d’ « insoumis », et voilà les gilets jaunes irresponsables renvoyés à la niche, encore plus méprisés qu’avant.

Alors, les gilets jaunes, ne vous laissez pas baiser. Ne rentrez pas dans leur jeu. Je vous le répète, ce n’est pas à vous de faire des propositions. Vous n’avez pas les leaders - et il vaut d’ailleurs mieux que vous ne les ayez pas, votre mouvement perdrait son âme -, pour traiter d’égal à égal avec le gouvernement et son armée de cranes d’œuf, d’inspecteurs des finances, de mathématiciens, de statisticiens et d’experts de tout poil.
Vous êtes sinon le peuple tout entier, au moins une partie de ce peuple, sans doute la fameuse majorité silencieuse qui n’a pas cessé d’avaler des couleuvres depuis des décennies, et, à ce titre, vous avez au moins autant le droit à la considération de vos représentants que ces myriades de minorités activistes qui obtiennent de l’État des avantages qui paraîtraient ahurissants si nous vivions dans un monde normal. Le président de la République, le gouvernement, le parlement, dans une démocratie, sont élus pour mettre en musique la volonté du peuple, pour conduire le navire France à la destination indiquée par le suffrage majoritaire. Ce n’est pas au peuple, passager payant, de calculer la trajectoire ou de faire fonctionner les machines.

Aussi, si vous acceptez ma modeste contribution, je me permettrai de vous donner quelques conseils de base :
D’abord, quand on vous somme avec insistance de « condamner la violence », en espérant que vous ne le ferez pas, envoyez-les promener. Qu’est-ce que ça veut dire, condamner la violence ? C’est qui, la violence ? Comment on fait pour la condamner ? A quelle peine ? Il y a des décennies qu’on condamne la violence, pour quel résultat ? Et si on condamnait plutôt les gens violents, les vrais malfaisants, plutôt que leur trouver mille excuses ?
Et lorsqu’on vous demande votre avis sur les mesures à prendre (pour vous piéger, ne croyez pas qu’ils ont l’intention d’en tenir compte), ne rentrez pas dans le jeu, vous vous ferez rouler dans la farine. Répondez que ce n’est pas à vous de le faire, que vous n’avez pas les compétences pour. Vous, votre rôle, c’est de donner le cap, puisque le président semble en être incapable. Et le cap, c’est que vous puissiez vivre décemment de votre travail, que vos enfants aient un avenir, c’est pouvoir vous promener sans risque d’agression dans la rue ou ailleurs, c’est qu’on arrête de vous sommer de faire ou de ne pas faire, de vous infantiliser, de vous faire de la pédagogie, de vous racketter pour vous faire ensuite l’aumône. En somme, qu’on arrête de vous étrangler, pour ensuite vous faire du bouche à bouche et vous traiter d’ingrat si vous ne dites pas merci.
Vos représentants ne sont pas les élus de l’Europe ou du Monde, ils sont les élus de la France et des Français. En tant qu’élus, leur mission est de se consacrer à l’intérêt de la France et des Français. S’ils veulent s’occuper de sauver le monde, qu’ils le fassent à leurs frais et pas aux nôtres.

Quoiqu’il arrive maintenant, si vous restez fermes sur vos positions, vous aurez gagné : les responsables politiques, qui, seuls, ont la clé pour gouverner la France, sauront qu’ils ont un maître à qui ils doivent rendre des comptes : le peuple.

P.S. J’en connais un qui met tous les matins un cierge à la bonne Dame de Fourvière, c’est Christophe Colomb, le prédécesseur de Gérard Castaner (gag). Heureux, qui comme Ulysse, a fait un beau voyage en macronie, et puis est revenu, plein d’usage et raison, vivre parmi les siens, dans la bonne ville de Lyon.