Face aux esprits bornés l’intellect ne peut rien :
Il a beau expliquer, il a beau raisonner,
C’est au mur de béton que son chant aérien
Rebondit sans impact, sans s’y enraciner.
A des esprits obtus j’ai eu souvent affaire :
Toute approche, tout essai, tout contournement
N’auront jamais crevé de tout leur savoir-faire
Cette chape de plomb d’un doux contentement.
Il y a au fond d’eux un refus avéré
De voir différemment ce qu’ils ont décidé :
Leur esprit est rivé et comme dévoré
Par les aprioris qu’auront jetés leurs dés.
Retors, plus que tordus, ils camperont toujours
Sur leur position prise et ce dés le début :
J’en ai vu confondant la nuit avec le jour,
Ancrés de pied ferme en leurs propres attributs…
Comme prof de philo j’ai souvent combattu
Ce que la foi pouvait empêcher de raison :
"C’est écrit", disait-on… Je me sentais battu,
Ne trouvant mon salut que dans la trahison.(12/06/2018)