Quatre heures du matin, le choix est cornélien :
Devrais-je me lever ou bien me rendormir ?
Le pari que j’en fais est plus que pascalien :
A miser sur un choix je risque d’en gémir.
Je réfléchis longtemps : miser sur le premier
M’apporterait bien sûr les soucis quotidiens.
Nonobstant, refaire les chemins coutumiers
Servirait mieux l’aide de mon ange gardien.
Me rendormir pourrait m’entraîner en des rêves
Qui me porteraient jusqu’en terrains inconnus,
A moins que quelques cauchemars rompent la trêve
Tout en me remettant indécemment à nu.
Tout choix est douloureux dès lors qu’il faut trancher…
De tergiversations, de trop d’hésitations,
L’esprit s’en vient alors tout seul à s’ébrécher
Et je me vois déjà tomber en dépression.
La longue réflexion n’a fait que m’épuiser :
Je me lève pour prendre un cachet d’aspirine,
Jambes flageolantes et vœux neutralisés,
Mes humeurs devenues bien plus que vipérines. (11/11/15)