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Après le coup d’état contre les Frères musulmans, les Chrétiens d’Egypte se sentent enfin protégés

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

obama stop supporting terrorists
Salué comme « le sauveur » pour avoir renversé le président islamiste des Frères musulmans, le chef des armées Abdel Fattah al-Sissi peut compter sans réserve sur le vote des Chrétiens coptes d’Egypte, qui voient en lui à juste titre un écran contre l’islam anti-chrétien.

Les Coptes représentent la minorité religieuse la plus importante du Moyen Orient, et ils vivaient en Egypte bien avant l’invasion par les arabes, qui peu à peu les ont presque totalement chassés. Persécutés, la violence avait culminé pendant la courte présidence de Mohamed Morsi, des églises avaient été attaquées, incendiées, des commerces chrétiens détruits, des innocents arrêtés, agressés ou assassinés, dans l’impunité totale, voire quelques fois par la police de Morsi.

Après avoir éjecté les islamistes du pouvoir en juillet 2013, les Chrétiens espèrent maintenant que Sissi ne les laissera pas retrouver du pouvoir, après les élections des 26-27 mai.

“Il [Sissi] est le sauveur du pays. Pendant le règne des Frères [musulmans], les Chrétiens ont été réellement persécutés » déclare Maged Sabri, un chrétien qui vit dans les quartiers populaires de Shubra, et ne pardonne pas à Obama d’avoir porté au pouvoir les pires ennemis des Chrétiens.

Les Coptes “espèrent qu’avec Sissi, ils verront la réinstallation d’un système sécuritaire qui les rendra moins vulnérables aux assaults [des islamistes]« , explique Mariz Tadros, professeur à l’université du Sussex, qui rappelle que pendant plusieurs décades, l’Egypte était tenue par un homme fort qui contenait les Frères musulmans de Morsi.

“Sans (Sissi), les Frères musulmans auraient pris le contrôle du pays » et Dieu sait ce qui serait arrivé des Chrétiens d’Egypte, explique Amir Bessaly, un fidèle à la sortie de l’église de la vierge Marie du Caire ce matin dimanche 18 mai.

Jusqu’au pape copte Tawadros II, qui a salué Sissi pour avoir “sauvé” le pays de Morsi, sans pour autant soutenir sa candidature. D’ailleurs, lorsque Sissi a annoncé, le 3 juillet 2013, à la télévision, avoir renversé Morsi, Tawadros II était à ses cotés ainsi que les leaders religieux musulmans et des figures de l’opposition.

C’est d’ailleurs son apparition qui avait nourri les théories du complot dont les islamistes sont les grands maitres, et leur avaient fait dire que les Chrétiens avaient joué un rôle central dans la déchéance du gouvernement élu de Morsi, ignorant totalement le fait que des millions de musulmans étaient descendus dans la rue pour demander sa résignation.

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Ces faits restèrent très largement censurés par les grands médias internationaux du fait que Barack Obama soutenait les Frères musulmans, et a été celui qui a mis en demeure Hosni Mubarak, allié des Etats Unis, de « quitter immédiatement son poste », en février 2011.

La politique et les mentalités du Moyen Orient étant impossibles à comprendre pour un esprit façonné par une logique cartésienne – on a vu les lamentables déclarations d’Alain Juppé sur les « démocrates » Frères musulmans, il est important de rappeler que Sissi n’a pas toujours été en odeur de sainteté auprès des Coptes.

Lorsque Hosni Mubarak a été destitué en 2011, Sissi était membre du conseil de l’armée qui a tué 26 Coptes lors d’affrontements près de l’immeuble de la télévision d’état. Puis une église du sud de l’Egypte avait été attaquée après différents affrontements dans les mois qui suivirent, mais pour les Coptes, ces évènements n’eurent rien à voir avec la violence sous Morsi.

Finalement, et bien que l’église copte représente la majorité des Chrétiens du fait que sous Mubarak l’église était seule autorisée à parler au nom de la communauté, les jeunes et les dissidents pourraient voter pour le seul rival de Sissi, le politicien de gauche Hamdeen Sabbahi.

“Le nouveau pouvoir politique cherche à séduire les forces traditionnelles des autorités religieuses car il veut le soutien populaire que ces institutions peut lui apporter,” expliquait Ishak Ibrahim, un chercheur appartenant au groupe des Droits de l’homme « initiative égyptienne pour les droits de la personne ».

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

Voir en ligne : http://www.dreuz.info/2014/05/apres...