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Alain Duhamel, quelle belle âme !

, par  NEMO , popularité : 5%
NJ-Ile de France

Modéré et nuancé, infaillible dans ses oracles, il aurait fait un remarquable pape, s’il n’avait été protestant.

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Samedi dernier, en voiture, je suis tombé, faute de mieux, sur Europe 1. Pascale Clark, journaliste qui eut son heure de notoriété, et dont les langues vipérines susurrent qu’elle aurait une fâcheuse tendance à se montrer accommodante avec les forts, et intraitable avec les faibles, recevait pour une promenade dans Paris l’immarcescible Alain Duhamel, journaliste multifonctions. Ah, Alain Duhamel ! Quelle belle âme... du moins à l’entendre parler de lui-même ! 80 ans, près de 60 ans de carrière, et toujours là, fidèle à tous les postes, condescendant à éclairer, de ses analyses flamboyantes, le peuple trop bas de plafond pour s’éclairer lui-même.

Sa principale qualité, sa marque de fabrique, ce qui a fait de lui l’homme le plus (longtemps) écouté de France (ou du moins inévitablement entendu, impossible de lui échapper, il a sévi partout, presse écrite, radio, télé, de gauche, de droite, du centre), c’est à l’évidence sa modération -Pascale lui suggère le qualificatif -, lui, modeste, ajoute son goût de la nuance...

Sauf que dans son élan, et sur la question posée par Pascale avec le ton angoissé qui convient : « que feriez-vous si d’aventure (notez le terme, il n’est pas anodin) Marine le Pen était élue à la présidence de la République ? », la réponse fuse, toujours modérée et nuancée, comme vous pouvez le constater : « Ce serait la catastrophe de ma vie (modéré). Tout ce que je souhaite voir exclu, en tout cas tant que je serai vivant, et je ne souhaite pas à ce qui me suivent... (nuancé) ». Et le dialogue se poursuit, toujours dans le calme et la sérénité qui précèdent la tempête d’une éventuelle arrivée au pouvoir de la fille de Méphisto. Pascale avance : « elle n’a pas de programme très défini ». Acquiescement vigoureux (mais nuancé) d’Alain : « elle a un programme de moins en moins défini... des idées que je déteste ».

« Des idées que je déteste ». Une analyse d’une finesse inouïe, d’une profondeur abyssale, comme dirait Luc Ferry, modérée et nuancée, mais ferme et courageuse... L’auditeur attend, haletant, rivé à son poste de TSF. Accordez-nous l’insigne faveur de nous éclairer, mon bon maître. Quelles idées de Marine le Pen doit-on détester, afin que nous les débusquions et les combattions à vos côtés, jusqu’à votre mort ?

Serait-ce une certaine « préférence nationale », qui ferait qu’un Français de racines ou de cœur aurait plus de droits (et de devoirs) en France qu’un étranger qui n’est venu vivre chez nous, à nos crochets, qu’avec des exigences ? Le refus d’accueillir à grands frais toute la misère du monde et des alentours, quitte à en crever, si c’est le prix à payer pour rester le phare de l’humanité ? La lutte contre l’insécurité galopante, contre le séparatisme communautaire qui s’installe en France ? La volonté de préserver un mode de vie et une culture « Français » ? Serait-ce mal de refuser d’être les toutous de l’Amérique, de s’élever contre la dictature des minorités délirantes, genrées, racisées, et autres lubies à venir ? Allez, Monsieur Duhamel, dites-nous une bonne fois pour toutes ce que vous détestez chez les Marine le Pen, Zemmour, Ménard, Buisson et autres Philippe de Villiers.

Ne serait-ce pas que contrairement à vous, eux ne se contentent pas de commenter, du haut de leur suffisance, les misères et petitesses du peuple d’en bas, eux se mouillent, descendent dans l’arène, vivent, quoi !