Adresse à monsieur ZEMMOUR
Je vous écoute avec beaucoup d’intérêt. La précision et la justesse de vos analyses me séduit.
Mais vos prémices sont erronées pour moi. Vous êtes comme une auto qui roule avec un pneu crevé.
Comment pouvez-vous parler du général De Gaule. Il n’a rien d’un général. La seule action de guerre à laquelle il a participé, qu’il n’a ni commandée ni organisée, c’est en 1914, il a été fait prisonnier et n’est jamais retourné sur un champ de bataille. Le maréchal PETAIN lui a conféré le titre de général intérimaire, mais l’armée ne l’a jamais nommé général.
En 1940, sans l’autorisation de sa hiérarchie, il est parti en Angleterre. Cela s’appelle une désertion. En temps de guerre on fusillait les déserteurs. Mais le chaos était tel dans l’armée qu’il a pu déclarer qu’il représentait le gouvernement français à l’étranger. Cependant que PETAIN essayait de parer de son mieux, par une armistice acceptée par les allemands, aux malheurs des français qui ne pouvaient pas se réfugier à l’étranger.
Pendant quatre ans il s’est constitué un groupe de fidèles, d’adorateurs, décidés à en faire leur chef et le premier héros français.
Son admiration pour Staline, qui était le seul à le considérer comme un homme d’état, l’a incité à s’appuyer sur lui pour arriver au pouvoir politique. Il a couvert les horreurs de l’épuration contre l’appui des communistes qui, grâce à lui, s’implantaient avec force en Europe. Les italiens ont suivi le même chemin. Les ouvriers de ces deux pays étaient déjà bien préparés pour cela.
Sa culture militaire lui a montré le chemin à suivre pour arriver à ses fins par la communication. Le plus ancien champion de la communication que je connaisse c’est le pharaon Ramses II. Ce dernier a réussi à faire croire pendant des millénaires qu’il avait gagné une grande bataille alors qu’il a tout juste réussi à stopper l’invasion de l’Egypte.
La politique intérieure l’intéressait peu. La vie de ces veaux de français, il la laissait à son premier ministre à condition qu’elle lui permette de jouer un rôle politique mondial. A l’époque les universités n’étaient pas gangrenées par le communisme, elles cultivaient la culture, c’était à celle qui produirait le plus de savants, d’ingénieurs reconnus dans le monde entier. Ces élites gouvernaient la politique intérieure et produisaient des pôles d’excellence qui mettaient le pays au niveau des grandes puissances du monde. Nos hommes politiques étaient très cultivés, POMPIDOU parlait grec ancien avec certains de ses ministres.
Charles De Gaule a eu le mérite d’accepter que le gouvernement pousse à la création de centrales nucléaires. La France ne dépendait plus totalement des producteurs de pétrole et pouvait, en possession de la bombe atomique, en toute indépendance parler avec les américains, les russes et les anglais. Il en a profité pour prononcer des discours au Québec et en Asie, qui n’ont pas eu le retentissement mondial qu’il désirait mais qui ont fait réagir les grandes puissances parce qu’il se mêlait de ce qui ne le regardait pas, il prétendait orienter leur politique. Il a fait parler de lui et c’est tout.
La France a connu à cette époque un développement considérable.
Mais le ver était dans le fruit. Les principes communistes de nivellement par la base, de délation soi-disant patriotique, ont précipité la chute du pays au bas de toutes les évaluations de niveau internationales. Peu à peu tous les fleurons de l’industrie française ont été vendus, il ne reste plus que « les valeurs républicaines » sans qu’on sache quelles sont exactement ces valeurs.
Votre adoration pour Charles De Gaule me parait en contradiction avec toutes les idées que vous développez. Vous révisez « la traitrise du maréchal Pétain, qui lui méritait son titre de maréchal. Vous déplorez la dégringolade de l’enseignement du aux communistes et au fameux plan Langevin Vallon installé par Charles De Gaule. Vous déplorez le pouvoir absolu du chef de l’état pourtant voulu et installé par Charles De Gaule. On ne finirait pas de montrer comment vous dites admirer cet homme et « en même temps » comment vous dénigrez ses réalisations.
Il n’y a que ses discours qui semblaient avoir un effet international mais qui avec le temps se révèlent être des coups d’épée dans l’eau et dont les puissants n’ont même pas parlé.
En réalité toutes vos interventions renforcent la popularité de Macron car elles mettent en valeur ses échecs mais en même temps l’absence de solutions et surtout l’absence de politique d’envergure susceptible de le remplacer.
Je pense que monsieur Macron et la galaxie Soros ont bien cerné l’effet de votre popularité, c’est pourquoi une chaine de télévision peut encore vous héberger. Vous illustrer parfaitement le « en même temps » de monsieur Macron. A travers vous on peut croire qu’il peut y avoir en France des opinions non politiquement correctes, cela distrait le peuple.
Je crois aussi que votre adoration pour Charles De Gaule vient du fait que votre famille, juive d’Algérie, en dimmitude pendant des siècles, a découvert en France la fin de l’esclavage pour laquelle Charles De Gaule n’a rien fait. Votre culture était la même que celle des arabes d’Algérie qui vous l’imposaient, mais votre religion vous a protégé de la Charia en contradiction complète avec le rôle de la femme chez les juifs.
Je crois que vos parents, comme beaucoup de juifs d’Algérie se sentaient très proches des arabes et ont eu du mal à choisir entre leur récente culture pied noir et leur ancienne culture. C’est ainsi que vos parents n’ont pas regretté de partir de leur pays , ils pensaient que ce pays était aux arabes et que, eux, comme la diaspora, pouvaient bien mieux vivre au milieu de populations plus évoluées.
Moi, je reste fidèle à Jean-Marie Le Pen, la seule personne politique qui a eu un peu de pitié pour ce million de femmes, d’ hommes et d’enfants jetés à la mer, spoliés de tous leurs biens, traités de nazis, un peu de commisération pour l’exode d’une population française, souvent française plus de cœur que d’origine, jetée à la mer par les français de souche et Charles De Gaule.