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A MONSIEUR BOUALEM SANSAL

, par  Suzanne de Beaumont , popularité : 1%
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A monsieur BOUALEM SANSAL.

Dans la revue « Front populaire » numéro 4 monsieur Sansal traite des relations entre la France et l’Algérie. Ses observations sont très remarquables et particulièrement intéressantes et devraient être étudiées avec discernement de part et d’autre.

Cependant il y a un aspect des choses qui, pour moi, est primordial. Dans ce texte il n’y a jamais eu en Algérie que des algériens musulmans. Tout le peuple qualifié de pied noir par les français de France, un million quand même, n’a jamais existé.

Or, moi, j’ai vécu en Algérie jusqu’ l’âge de trente ans, j’y ai eu trois enfants. Je faisais partie du peuple pied noir depuis mes grands parents. Je dis bien, du peuple pied noir. Ce peuple était composé d’environ 35/100 de français de toutes les régions de France. Ce qui veut dire que les alsaciens étaient français comme les marseillais ou les toulousains et les basques mais n’avaient pas les même modes de vie, parlaient leur langue locale, apprenaient le français à l’école etc…Donc ces français de France avaient en commun entre eux autant de chose qu’avec les espagnols et les italiens.

Outre ces français il y avait 30 % d’espagnols. Par contre ces espagnols qui avaient occupé Oran depuis longtemps et qui venaient en majorité des rives sud méditerranéennes de l’Espagne était un ensemble populaire assez homogène.

Il faut aussi considérer les italiens à peu près 25% des pieds noirs. Ces italiens fiers de leur passé et de leur civilisation étaient comme les espagnols un ensemble homogène.

Parmi les pieds noirs il y avait de nombreux allemands qui ont créé des villages et leur donné des noms allemands. Il y avait beaucoup de maltais, très actifs et parfaitement intégrés, il y avait des danois et encore d’autres nationalités.

Toutes ces populations, comme les français, apprenaient la langue française à l’école et maintenaient entre eux leurs propres modes de vie.

L’ensemble de ces populations avaient participé aux deux guerres mondiales sous le drapeau français et se disait français.

Beaucoup d’indigènes qu’on disait arabes avaient participé aux deux guerres mondiales et se disaient bien français, fiers de leur décorations. Beaucoup d’ « arabes » instruits en français, devenus médecins, pharmaciens, avocats, ingénieurs étaient fiers de s’être intégrés à la bonne société où n’entraient pas tous les pieds noirs. Beaucoup d’ouvriers agricoles étaient reconnaissants aux « français » de leur donner du travail et des salaires.

Mais les américains, par l’intermédiaire de leur alliée l’Arabie Saoudite ont, sous couvert de l’islam, parsemé l’Algérie d’imans, qui ne parlaient pas, souvent, le dialecte local, et terrorisaient les croyants. En 1940 dans les mosquées on apprenait aux croyants que tuer un roumi, c’est-à –dire un non musulman, n’était pas puni par Allah, et qu’il suffisait de mettre un pied sur du fer rouge pour aller au paradis d’Allah.

C’est à ce moment que les communautés musulmanes se sont éloignées des autres.

Les américains en guerre froide avec les russes, se sont entendus avec eux pour livrer des armes, pour financer un gouvernement, soi-disant algérien, à Tunis. Là, les membres de ce gouvernement fantoche menaient la grande vie financée par les américains et les russes auxquels se sont, rapidement, associés les allemands, les anglais, les italiens.


Et voilà pourquoi, la guerre d’Algérie, n’est pas finie monsieur Boualem Sansal algérien de culture française, qui écrit et publie et vends des livres de grande facture en France.