On ne vieillit bien que si l’on veut bien vieillir,
La loi de la nature impose à la personne
Du changement qui souvent la fait tressaillir,
Et dans le refus elle se caparaçonne.
Alors elle recourt à quelques substituts :
Elle étire ses rides et teint ses cheveux,
Voulant de la jeunesse garder le statut,
Vouant à la vieillesse tout son désaveu.
La chirurgie lui apprend esthétiquement
Parfois de faux pardons de son vrai changement,
Mais tombera le masque aussi rapidement
Qu’il a été plaqué inconsidérément.
Car l’illusion ne durera que peu de temps :
Rose elle aura vécu l’espace d’un matin,
La vie reprend ses droits, seul est réconfortant
Que résonne demain le réveille-matin.
On ne vainc la vieillesse qu’en la supportant :
Tout retour en arrière demeure impuissant,
Le chemin est tracé déjà depuis longtemps,
Les pleurs sur le passé ne sont plus qu’indécents. (16/02/15)