Noël c’était pour moi les cloches de l’église,
La Messe de Minuit et le curé Jaubert,
Ses vitupérations de quelques vocalises
Et des mots inconnus péchés dans le Robert.
C’était aussi le feu dans notre cheminée,
La découverte des jouets bien repérés :
L’enquête avec mon frère avait été menée
La surprise jouée d’un air bien préparé.
C’était le repas en famille chez mon oncle,
Le dessert attendu de la crème glacée,
Je n’avais pas encore l’âge des furoncles
Qui allaient bientôt me complexer au lycée.
Le temps de ces Noëls allait vite passer :
Le chemin de l’école s’ouvrait à nouveau,
Le cartable chargé, on irait, engoncé,
Tenter encore de se remettre à niveau.
Noël c’était toujours pour moi la douce ambiance
D’un écart désiré du tiède quotidien…
Nous ne connaîtrons plus ce climat de confiance
Qu’auront depuis détruit tous nos grands comédiens. (25/12/15)