Qui se souvient encor de ces vieilles chaumières,
Où seule une chandelle servait de lumière ?
Qui se souvient encor du feu des cheminées
Aux froidures d’hiver, en chaque fin d’année ?
La télé n’avait pas pénétré les foyers,
Du ronron de la vie qui pouvait s’ennuyer ?
D’images déversées nul ne pouvait être ivre,
Les voyages ne se faisaient que dans les livres.
Les clameurs n’avaient pas pollué les cités,
Le pays se lovait en douce francité…
Qui se souvient encor du bonheur d’une enfance
Où nul n’avait souci de sa propre défense ?
Le bonheur était là, en toute plénitude,
Qui aurait pu avoir alors quelque inquiétude
Pour un avenir qui s’ouvrait aux horizons
Scandés par le seul rythme des quatre saisons ?
Mais un démiurge a cru bon d’ouvrir les vannes
A ceux qui sont venus avec leurs caravanes…
Il était doux ce temps d’une si vieille France,
C’était aussi le temps de mon heureuse enfance. (10/07/14)