Manuel devient de plus en plus pitoyable,
A l’Université d’été à La Rochelle,
Suant sang et eau pour se croire plus fiable,
Privé par les jeunes gauchos de courte échelle.

Il est vrai que de là on met souvent les voiles,
Partant à l’aventure au cœur de l’Océan,
Mais hué et sifflé, sur lui tombe le voile :
Le voilà tout à coup cerné par le néant.

Se voulant rassembleur de deux vides béants,
La colère le prend frisant l’apoplexie,
Le nain qui se voulait devenir un géant
S’étouffe à gueuler fort au bord de l’asphyxie.

Martelant chaque mot de ses poings menaçants,
Il tente encor de se dresser sur ses ergots,
Et notre coq voit rouge, suant eau et sang,
Tristement tout imbu de son petit ego.

On ne reviendra pas sur les trente-cinq heures :
L’évangile d’Aubry, on n’y déroge point :
La croissance viendra toujours bien à son heure,
Le cap est maintenu : dans la nuit le jour point.

Car le vrai coupable est d’avance désigné :
De ses impairs on le connaît et c’est Sarko,
De Dame La Fayette très peu imprégné,
Quand l’Espagnol pourra chanter "cocorico !" (30/08/15)