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Travail dominical : Une révolte ? Non, une révolution !

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Travail dominical : Une révolte ? Non, une révolution !

« Mais, c’est une révolte ? » ; et ceux qui veulent travailler de répondre : « Non, monsieur le Président, c’est une révolution ! »

Car lorsqu’un tabou est non seulement dénoncé, mais transgressé au vu et au su de tous, c’est bel et bien une révolution, du moins dans les esprits, qui est en marche.

La fronde des quatorze magasins de bricolage ayant bravé ce dimanche en Île-de-France l’interdiction d’ouvrir est une première en France par son ampleur médiatique autant que par le soutien populaire suscité.

La gauche, forte de l’intégralité des postes de responsabilité politiques, assiste, impuissante et pitoyable, à la fin de ce « monopole du cœur » qu’elle avait réussi, par un habile hold-up sur les mentalités, à conserver envers et contre toutes les réalités depuis bientôt quarante ans. Il fallait bien qu’un jour, cette imposture – sans doute l’exception culturelle française la plus odieuse car la plus incompréhensible – fasse pchiiiitttt…

Les syndicats français représentant à peine 7 % de la population active(1), il va leur être difficile de continuer longtemps encore à imposer leur sectarisme qui n’a d’autre but que de maintenir leurs juteux avantages.(2)

Quant à savoir si le travail dominical doit être ou non libre, la question plus juste serait plutôt : « Pourquoi ne le serait-il pas ?  »

L’argument le plus souvent avancé, quasiment le seul d’ailleurs, est qu’il empêcherait tout salarié d’avoir une vie de famille si on lui retirait le seul jour, assure-t-on, où il serait susceptible d’en profiter.

Que l’on sache, l’interdiction du travail dominical n’a guère aidé à la cohésion familiale ; en France, un mariage sur trois se termine par un divorce – un sur deux pour les grandes villes – et une famille sur cinq est désormais composée d’enfants et d’un seul parent.

La possibilité d’acheter trois clous et un marteau le dimanche après-midi n’est donc pas, à l’évidence, un argument qui tienne la route.

Les Français l’ont fait savoir. Au grand dam des professionnels de la revendications, plus isolés encore que jamais… et au grand embarras d’un gouvernement qui se demande sans doute comment il va pouvoir se sortir de ce guêpier.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault réunit aujourd’hui « les ministres concernés » pour « faire évoluer les choses  ». On espère que quelqu’un lui apprendra que : « C’est fait, monsieur le Premier ministre !  »

 

Notes

(1) « Les syndiqués en France 1990-2006 », par Dominique Andolfatto et Dominique Labbé, mai 2007, téléchargeable sur http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00150631

(2) Déjà, la CFDT l’a compris et a abandonné le jusqu’au-boutisme revendicatif.

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