On les verra tous deux, le Macron, le Hamon,
Aller de-ci de-là et par vaux et par monts
Prôner l’évangile d’une gauche flétrie,
Mais je doute qu’ils parlent aussi de patrie.
Ils prêchent dans le vent de gauche décatie,
Rameutant quelques voix se faisant repenties,
Car ce si grand parti est tout à la dérive :
Hollande l’a laissé tout au bord de sa rive.
Il leur faut du courage, il faut le reconnaître
Pour fouiller dans la boue ce qu’ils pensent renaître :
Le présent président en passe de partir
L’ayant, de ses lubies, su si bien l’engloutir.
Tous deux face à Marine sonnent le tocsin,
Car la bête immonde devient leur tracassin :
Elle est, dans les sondages, au plus haut degré,
Quand nos deux troubadours cherchent leur pedigree.
Les cordes à pincer de leurs deux mandolines
Sont un peu du genre de cucul la praline :
La caisse de résonance est déjà fêlée
On n’entend plus que quelques vieux moutons bêler. (4/02/17)