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Scandale chez les progressistes. Le pape n’est pas favorable à l’avortement !

, par  NEMO , popularité : 6%
NJ-Ile de France

On le croyait homme de progrès parce que, comme les belles personnes, il aime la diversité. La vérité, c’est que derrière de grands sentiments se cache un réactionnaire de la pire espèce. Décidément, on ne peut pas se fier aux cathos.

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En moins de quinze jours, la facho-catho-misogyno-sphère a essayé par deux fois de détruire ce que les historiens, lorsqu’ils seront enfin libérés de la censure que leur imposent les « penseurs réacs » de droite (un oxymore), retiendront comme l’événement fondateur du nouveau monde, celui de la femme moderne, maîtresse de son corps et de son coeur : le droit à l’avortement.
Le premier acte de sabotage fut perpétré par le docteur Bertrand de Rochambeau, gynécologue et président d’un syndicat de la spécialité, déclarant à une journaliste qu’il n’était pas là pour « retirer des vies » et qu’après avoir aidé beaucoup de femmes en détresse, il se refusait maintenant à pratiquer l’IVG. Ce à quoi la tendeuse de micro, « bouleversifiée », rétorqua que « toutes les femmes ne considèrent pas qu’avoir un embryon dans le ventre c’est porter une vie ». Et toc pour le réac, vite noyé sous un tombereau d’arguments parfaitement sentis tels que « propos condamnables », « on va te supprimer la clause de conscience, espèce de salopard », « nous défendrons l’IVG jusqu’à la mort » (de tous les anti, probablement), « interdiction d’exercer pour le vieux crabe », « brûlez-le en place publique »… pour les plus aimables.

Ce que les progressistes, à leur grand désarroi, n’avaient pas envisagé, c’est que le pape François, pourtant leur ami et compagnon de lutte dans l’accueil inconditionnel des migrants, à condition qu’ils soient musulmans, porterait à l’émancipation de la femme un coup encore plus violent, en osant un parallèle entre l’avortement et l’assassinat par tueur à gages interposé. Leur réaction allait être à la hauteur du danger de retour aux temps obscurs – les populistes, on le constate tous les jours, ne se découragent jamais, aussi la bataille pour le progrès ne subit aucun répit-.
Et c’est ainsi que de doctes savant.s.es se précipitèrent.ils.elles vers tout ce qui diffuse du son et de l’image pour rassurer les femmes qui éprouveraient quelque scrupule à avorter : votre corps vous appartient. Vous avez le droit d’en faire ce que bon vous semble. Un fœtus n’est jamais qu’un amas de cellules (une certaine gêne quand même à l’affirmer). Il serait criminel d’imposer à une gamine de 9 ans violée par un oncle de garder le résultat de cette abomination (l’exemple est judicieusement choisi : des gamines de 9 ans qui se font violer et qui se retrouvent enceintes, il y en a plein le planning familial).
Et, pour faire définitivement taire les hommes qui trouveraient que quand même, plus de 200.000 avortements par an en France pour 800.000 naissances, (une femme enceinte sur cinq ne va pas à terme) c’est un peu beaucoup, l’argument massue (je l’ai entendu, sur RTL) : « vous, vous parlerez quand vous aurez un utérus. Moi, je veux être libre de me débarrasser de cette excroissance dont je ne veux pas » - la même personne s’émouvait un peu plus tard du sort des poulets en batterie-. Et re-toc pour l’espèce masculine – dont les femmes pourront bientôt se passer, dès que les scientifiques, des hommes en majorité, c’est pour cela que ça traîne, sauront reproduire les spermatozoïdes en laboratoire. D’ailleurs, dans la foulée, les femmes pourront aussi se passer d’elles-mêmes, et tout cela se fera à la chaîne, dans des usines, ce qui contribuera à réindustrialiser le pays.

Bref, cette passe d’armes nous rappelle opportunément que nous vivons dans un royaume enchanté où il faut en même temps satisfaire des femmes qui ne veulent pas d’enfants et qui s’en débarrassent lorsqu’elles ont un accident copulatoire, des femmes qui veulent des enfants mais qui ne veulent pas les faire avec des hommes, des hommes qui veulent des enfants mais qui ne veulent pas les faire avec des femmes, et des couples standard (je n’ai pas osé écrire « normaux ») qui aimeraient bien avoir des enfants mais qui ne peuvent pas, pour des raisons médicales.
Ne croyez-vous pas que si tout ce petit monde de droits et d’exigences essayait de s’arranger au lieu de nous bombarder de lois sociétales plus imbéciles les unes que les autres, si, au lieu de 200.000 avortements d’un côté, je ne sais combien de PMA et bientôt de GPA de l’autre, on arrivait, pour satisfaire la demande d’enfants, à convaincre quelques milliers de femmes candidates à l’IVG d’aller jusqu’au terme de leur grossesse, quitte à recevoir une compensation financière, ce serait la moins mauvaise des solutions, et, mine de rien, la moins coûteuse ?

Parce que ce que le Pape François et le docteur de Rochambeau ont rappelé, c’est une sacrée épine dans les certitudes des belles âmes : un fœtus, si ce n’est pas juridiquement une personne, cela reste un être vivant, pourvu dès sa conception de toutes les caractéristiques génétiques du futur petit d’homme (et de femme). Ce que bien entendu les combattants de l’avortement ne veulent pas entendre, ça les obligerait à remettre en question nombre de leurs convictions…

Nous y reviendrons.